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lundi 4 octobre 2010

"Il n’existe presque plus de rivières vivantes"


The banks of the Indus River in Sukkur, Pakistan.

Photograph by Agha Waseem Ahmed, My Shot

Fabrice Nicolino

Je lis un article sur le site américain de la revue National Geographic (ici), qui décrit calmement l’état réel des fleuves et rivières du monde. Il me demeure étrange que de telles informations ne fracassent pas le poste, les micros, toutes les connexions de ce monde soi-disant informé en temps réel. Désolé d’avoir, une fois encore, à hurler dans le vide sidéral sans aucune chance de changer quoi que ce soit. Cette fois, il s’agit d’une étude parue dans la revue scientifique Nature, dont le titre est : Global threats to human water security and river biodiversity. Soit : Menaces globales sur la sécurité des ressources en eau et la biodiversité des rivières. Il doit y avoir meilleure traduction.

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mardi 28 septembre 2010

L’un des milieux naturels les plus importants au monde disparaît



Fabrice Nicolino - Pourquoi ne pas bloquer les ports français ?

Élections présidentielles au Brésil le 3 octobre. Lula, « grand homme de gauche », ne peut se présenter une troisième fois et a placé sur orbite Dilma Rousseff, qui a toutes chances de l’emporter. Pendant ce temps, l’un des milieux naturels les plus importants au monde - le cerrado - disparaît. Pour faire plaisir aux amis de Lula.

Le cerrado est lointain, mais il nous est pourtant essentiel. Avis aux nombreux petits rigolos qui ont marché dans la combine du Grenelle de l’Environnement, cette farce aux seules dimensions de la France. Cerrado, en espagnol comme en portugais signifie fermé, refermé, touffu, épais. Et tel est bien le cerrado du Brésil, une immensité d’environ 2 millions de km2, soit à peu près quatre fois la France. Une gigantesque savane arborée qui sépare grossièrement la vaste forêt tropicale amazonienne et l’océan, passant du niveau de la mer jusqu’à l’altitude de 1800 mètres. Il s’agit de ce que l’écologie scientifique nomme un biome. C’est-à-dire l’ensemble des formes vivantes présentes sur une vaste surface. Une cohérence d’écosystèmes corrélé à une aire géographique. La taïga est un biome. Le cerrado un autre.

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: Le blog de Fabrice Nicolino

jeudi 23 septembre 2010

Dans l’absolue beauté d’un comté des sables




C’est l’un des plus beaux textes sur la nature que je connaisse
. Je l’ai lu une première fois au moment de sa sortie chez Aubier, en 1995, et je le relis à petites goulées, à toutes petites foulées, car je sais qu’il y a la fin au bout. Ce livre fabuleux entre tous, c’est Almanach d’un comté des sables, écrit par un magicien appelé Aldo Leopold. Il est en poche chez Garnier Flammarion, et il doit bien en rester quelques exemplaires. Foncez ! Foncez ! Il est précédé d’une belle préface de J.M.G Le Clézio, que je vous offre ci-dessous, la considérant comme un vrai cadeau. Elle est tirée d’un site dont j’ai déjà dit grand bien, La Buvette des Alpages (ici). Je n’ai donc pas eu à recopier.

Lire la préface de J.M.G Le Clézio : Le blog de Fabrice Nicolino

A emprunter à la médiathèque, à commander à votre libraire préféré(e), ou disponible neuf ou d'occasion sur Amazon : "Almanach d'un comte des sables" suivi de quelques croquis

jeudi 9 septembre 2010

L’Union européenne et ses agrocarburants provoquent une ruée sur les terres africaines



Le rapport que les Amis de la Terre / Friends of the Earth publient aujourd’hui montre les conséquences funestes de la politique « Agrocarburants » de l’Union européenne. Pour satisfaire ses besoins, l’UE provoque une vraie ruée sur l’Afrique où des étendues toujours plus vastes de terres sont confisquées aux populations locales. Le phénomène échappe à tout contrôle et est largement sous-estimé (1).

Le rapport « Afrique : terre(s) de toutes les convoitises » examine la situation de onze pays de ce continent. Il en ressort que 4,5 millions d’ha de terres – soit la surface du Danemark – sont sur le point d’être acquis par des investisseurs étrangers afin de produire des agrocarburants destinés essentiellement au marché européen.

Cette pratique appelée « accaparement des terres » est de plus en plus répandue et dominée par des compagnies européennes. Mais comme les informations officielles publiques sur la dimension réelle de ce problème restent très rares, les chiffres disponibles ne reflètent que très partiellement la réalité et sont de toute évidence largement sous-estimés.

Lire la suite : www.amisdelaterre.org

jeudi 26 août 2010

Une merveilleuse et une affreuse nouvelle

Fabrice Nicolino - le 25 août 2010



Pas le temps. Je ne snobe personne, je n’ai simplement pas le temps. Je note à la volée deux nouvelles, dont l’une est franchement merveilleuse. Le 21 avril (lire ici), j’ai évoqué le sort alors funeste d’un peuple autochtone de l’Inde, les Dongria Kondh. Ces idiots sans télévision vivent dans des collines perdues de l’État d’Orissa. Une compagnie minière voulait détruire leur montagne sacrée pour en extraire de la bauxite. Elle vient apparemment de perdre la partie (lire ici). Je suis infiniment heureux, et abominablement triste, pensant à eux, mais aussi aux milliers de peuples dispersés sur notre si petite terre, et dont le territoire est détruit par la rapacité. La nôtre, si nous acceptons d’être honnêtes. Commentaire incroyable à mes yeux de Jairam Ramesh, ministre indien de l’environnement et des forêts, qui a justifié la décision de refuser l’ouverture de la mine par de « très sérieuses violations » des droits des populations locales et de la loi de protection des forêts.

Je ne connais pas ce Ramesh, mais je sens chez lui un talent inné d’humoriste, qu’il devrait mieux utiliser. C’est partout où il y a quelque chose à piller que l’on viole le droit des gens, dans l’indifférence la plus totale. Si ce bureaucrate indien semble avoir donné raison aux Dongria Kondh, c’est parce que l’affaire se passait devant les caméras. Point barre.

ALFRED/SIPA

L’autre nouvelle est affreuse, bien qu’attendue, bien que prévisible, bien qu’évidente sur le fond. Une étude publiée dans la revue américaine Annals of Internal Medicine (lire ici) montre que les couillons de pêcheurs qui ont aidé à nettoyer les plages espagnoles, après la marée noire du Prestige, en 2002, ont depuis un ADN modifié, ainsi que des problèmes pulmonaires.

Bon, il faudrait composer avec un monde pareil ? Laissons cela à d’autres, si promptement volontaires.

PS : J’avais écrit du bauxite au lieu de la bauxite. Merci à DD de m’avoir signalé mon erreur.

Source : Le blog de Fabrice Nicolino

lundi 23 août 2010

Une si belle farce climatique



Je crois bien que je n’ai pas le goût de commenter. L’affaire est d’une telle clarté. D’une telle confondante clarté. L’entreprise de destruction du monde avance sur son erre, sans dévier d’un millimètre. Les grandes envolées sur le dérèglement climatique, les milliers de réunions, les millions de textes de toute nature ne servent qu’à masquer le fait brutal que rien ne change. Et rien ne changera sans mouvement des profondeurs de la société humaine. Nous en sommes loin ? Tragiquement loin, cela se voit comme le nez au milieu de la figure.

Deux informations. Un, le Commissariat général au développement durable, qui dépend du ministère de l’Écologie, vient de gravement ridiculiser la France. Dans un rapport dont presque personne ne parlera, elle note (lire ici) que notre pays aurait émis en 2007 439 millions de tonnes de gaz carbonique, le fameux CO2. Contre 438 millions en 1990, qui sert de point zéro pour les politiques de réduction des émissions.

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jeudi 5 août 2010

Les animaux malades de la peste nucléaire


© Greenpeace

Au printemps, lorsque l’on visite la zone d’exclusion de Tchernobyl, c’est toujours le même rituel. Immanquablement, les guides s’extasient sur la richesse de la flore et de la faune. La preuve, selon eux, que les effets de la radiation s’estompent. Et chacun y va de son anecdote : les troupeaux de chevaux sauvages venus d’on ne sait où ; les bisons biélorusses qui préfèrent les parages de la centrale accidentée à leur forêt natale. Sans oublier les poissons-chats dont la taille dépasse sûrement celle de bien des requins. On ne compte plus non plus les cervidés qui se plaisent à hanter la ville fantôme de Tchernobyl. Bref, la zone la plus contaminée de la planète serait devenue le paradis perdu des animaux.

Incroyable, mais faux ! Depuis 20 ans, Anders Pape Moller, de l’Université Pierre et Marie Curie de Paris, évalue les effets de la contamination radioactive sur la faune des alentours de la centrale ukrainienne. Et d’après le biologiste danois, pas plus que pour les humains, les rayons bêta et gamma ne sont bons pour les animaux.

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mercredi 21 juillet 2010

Cloper n’est pas bon pour la santé (morale)


A Kyrgyz child whose family has traveled to work on a tobacco farm
near the village of Dostyk, Kazakhstan. © 2009 Moises Saman for Human Rights Watch


J’en connais qui cherchent encore le moyen d’arrêter la machine à mourir plus vite. J’en connais qui ont débranché. Je viens juste glisser mon grain de poivre au milieu de tout cela, moi qui ai fumé comme un abruti pendant quinze ans. Ce qui suit n’est pas une leçon de morale. Ce qui suit est une leçon de morale. Ce qui suit est une leçon de moral. Ce qui suit est ce que vous voudrez. Le quotidien britannique The Guardian (lire ici) a publié ces derniers jours un résumé d’une fracassante enquête de l’association américaine Human Rights Watch (lire ici).

Bon, inutile d’en faire des tonnes, d’autant qu’il fait réellement chaud. Vous ne trouvez pas qu’il fait chaud ? Chez vous aussi ? Ça ne m’étonne pas. Où en étais-je ? Une enquête, oui, menée au Kazakhstan, où entre 300 000 et 1 million de cueilleurs migrants se vendent à la puissante industrie du tabac locale.

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lundi 19 juillet 2010

Peut-on se fier à la créosote (NON) ?



À qui se fier ? Mais à personne, ce sera nettement plus simple. Commençons par un mot sur l’association Robin des Bois, créée jadis par Jacky Bonnemains et les sœurs Kanas. Il y a trois ans, je me suis fâché - grave - avec Jacky, que je connais depuis bien vingt ans (lire ici). Je trouve que la querelle avait un sens, un sens qu’elle conserve pleinement. Mais je dois dire que j’ai pour Jacky Bonnemains de l’estime, une estime ancrée en moi, en dépit de tout. Et une pointe d’affection, peut-être ? Bien qu’il n’entrouvre jamais son impressionnante cuirasse, oui, une pointe d’affection.

Je ne l’ai pas vu depuis trois ans, car en général, je ne fais pas semblant de m’engueuler. Mais ces derniers temps, nous avons tout de même échangé quelques mots au téléphone. On verra bien la suite. En tout cas, Jacky est non seulement un écologiste, mais aussi une sorte d’artiste, doublé d’un enquêteur hors-normes. Aurait-il été flic que je n’aurais pas aimé être voyou. Quoique. Au long de trente années de militantisme, il aura mis au jour des dizaines d’histoires passionnantes, inquiétantes, édifiantes. Des dizaines. Qui pourrait dire mieux ?

Il y a de cela peut-être quinze ans - ou dix ? -, il m’avait entretenu des traverses de chemin de fer. Des anciennes traverses réformées par la SNCF et qui étaient revendues à je ne sais quel mercanti, qui les changeait en charbon de bois pour les barbecues. Et Jacky m’avait alors dit : « Mais c’est bourré de créosote ! ». Sans doute avait-il ajouté d’autres noms ésotériques, que j’ai oubliés depuis. La créosote, en tout cas, est une merde hautement toxique et cancérigène. Si les traverses en sont recouvertes, c’est pour les protéger de la pluie et du soleil. Quelle bonne idée ! Et quelle bonne idée de faire cramer cela en même temps que les saucisses ou les côtes de porc ! Toujours penser au déficit de la Sécu. Toujours.

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mercredi 30 juin 2010

Allègre et la folie du progrès perpétuel (sur une Fondation)



Ourse m’apprend sans prévenir que Claude Allègre s’apprête à lancer une fondation, « Écologie d’avenir ». Eh, attention à mon cœur fragile ! Je crois qu’il n’est guère besoin de présenter une nouvelle fois, ici en tout cas, mon bon ami Claude. Je me permettrais néanmoins d’inviter les plus patients - c’est long - à lire un article écrit sur Planète sans visa le 19 septembre 2007, il y aura bientôt trois ans. Son titre ? Tazieff et Allègre sont dans un bateau (lire ici). Je ne l’ai pas relu, mais je sais qu’il contient beaucoup d’informations qui ne se trouvent pas aisément. Il montre au passage comment deux soi-disant adversaires déchaînés se sont au moins retrouvés d’accord pour signer en 1992 l’Appel dit d’Heidelberg. Manipulé par l’industrie transnationale et ses excellents manœuvriers, il avait à l’époque été conçu pour faire pièce au Sommet de la terre de Rio, dont les grandes entreprises, bien à tort, avaient pris peur.

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vendredi 4 juin 2010

Une leçon d'économie (en chinois)



Peut-on être plus bête qu’un économiste ? Sans doute, car la limite, en ce domaine, n’existe pas réellement. Il n’empêche que si l’on faisait un concours - mais qui l’organiserait ? -, ce spécialiste-là serait assuré de monter sur le podium. Oui, l’économiste est massivement con, je suis désolé de froisser ainsi la sensibilité de mes lecteurs. L’économiste ordinaire se délectera de la prose du journal Le Figaro, ce qui est déjà un bien mauvais signe. J’ai trouvé et lu deux petits chefs-d’œuvre consacrés à la Chine, que je vous invite à lire (ici et). Comme je ne suis pas certain de votre patience, je vais vous en résumer l’essentiel.

Le premier papier annonce que la Chine va probablement devenir le plus grand importateur de charbon au monde au cours de cette année 2010. Ce n’est pas une petite nouvelle, au moins pour deux raisons. Un, la Chine est déjà le plus gros producteur mondial de charbon, et de très loin : en 2005, la Chine a produit 2 milliards et 430 millions de tonnes de charbon, tandis que le deuxième, les États-Unis, ne dépassait pas 1 milliard et 131 millions de tonnes.

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vendredi 7 mai 2010

Plan de retraite et déroute de la pensée


source du graphique : www.populationdata.net

Franchement, franchement ! La question des retraites, au-delà des gesticulations, au-delà des postures confortables, au-delà des discours calibrés, démontre à quel point se trouve réduite la pensée critique. Nous sommes proches du vide, du zéro absolu, cela ne fait pas l’ombre d’un doute à mes yeux. Je n’entre pas ici dans le débat technique, économique, politique au sens commun. Ce que je souhaite en quelques phrases, c’est montrer à quel point nos élites sont fourvoyées dans le paradigme si souvent évoqué ici, celui de « progrès ». Malgré l’avalanche d’informations radicalement neuves sur l’état écologique de la planète, les monopolistes de la parole publique radotent tant et plus.

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mercredi 10 mars 2010

Un Tchernobyl made in France ?


Photo : Yann Arthus Bertrand

Article de Fabrice Nicolino

Probablement savez-vous que le réseau Sortir du nucléaire, qui regroupe des centaines d’associations, fait des siennes en révélant l’existence de documents internes à EDF (ici). J’ai regardé, sans être le moins du monde capable de comprendre ce que je lisais. On y parle « éjection de grappe », « enthalpie déposée dans la pastille », «réduction de la limite droite du domaine de fonctionnement », « abandon du combustible HTP au profit de l’AFA3G ». Vous me suivez, j’espère.

Je l’espère d’autant plus que je suis définitivement perdu. D’après le réseau, ces documents démontreraient que le nouveau réacteur EPR, construit en ce moment même à Flamanville (Manche), pose de graves problèmes de sécurité, pour l’heure sans solution. La conception même de ce réacteur serait en cause, qui ferait planer le risque d’une destruction de l’enceinte de confinement de la centrale, ouvrant la voie à un scénario du type Tchernobyl.

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mardi 26 janvier 2010

Article malheureusement des plus lucides sur Haïti, par Fabrice Nicolino

De quoi Haïti est-elle le nom ?

Je pense à eux, sous la pierre et les poutres, déjà placés dans leur cercueil, et qu’on enterrera comme du vrac. Haïti est un sac de gravats qu’on jette dans un trou, en se bouchant le nez. Si j’ose évoquer ici le sort des victimes innombrables de là-bas, c’est d’abord parce que je n’ai cessé, sur Planète sans visa, de parler du Sud. Et des pauvres, plutôt des miséreux de là-bas, qui « soufflent vides les bouteilles que d’autres boiront pleines ». Ceux qui « ont le pain quotidien relativement hebdomadaire ». Ceux qui ne savent pas, au moment de se coucher dans leur absence de draps, s’ils auront à manger demain.

Je n’ai cessé de parler d’eux, car je pense à eux chaque jour. On a le droit de ne pas me croire, mais je sais, moi, ce qui se trouve dans ma tête. Et je pense à eux, chaque jour. Le 26 octobre 2009, je consacrais un article à Haïti (ici), qui ne me donne évidemment aucun droit particulier d’ajouter quelques mots au drame biblique que vit ce bout d’île. Non, aucun droit d’aucune sorte. Je me contente d’expliquer que mon intérêt pour les gueux est immensément profond, et qu’il ne me quitte pas. C’est ainsi, et il m’aurait été douloureux de rester silencieux.

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jeudi 7 janvier 2010

Les baleines bleues lancent-elles un message ?

Avec ces deux articles de Fabrice Nicolino, la rêverie rejoint la réalité, poétiquement et tristement, afin de nous rappeler l'ampleur de la crise écologique



Mais qui est donc ce curieux animal ? Vous le saurez si vous avez le courage de lire ce qui suit. Et sinon, je n’ose tout simplement pas y
penser. Attention, ça commence.

Ne croyez surtout pas les vedettes actuelles, aussi titrées soient-elles. Ne les croyez vraiment pas. Un garçon comme Aristotélês, autrement dit Aristote, né pense-t-on 384 années avant Jésus, n’était-il pas un intellectuel de haut vol ? Cela ne l’empêchait pas, à l’occasion, de proférer de graves sornettes. Ainsi pensait-il, et disait-il, que les cétacés appartenaient à la vaste famille des poissons. J’espère vivement n’avoir vexé personne en rappelant cela, sachant que beaucoup de nous croient encore la même chose. Or, et mille excuses à Aristote, mais les cétacés ont des poumons. Il leur faut régulièrement remonter à la surface des eaux, faute de quoi, ils se noient.

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Les baleines bleues auraient-elles tout compris ?




Je poursuis ma rêverie, commencée hier ici. Ambulocetus natans - la « baleine qui marche » -, est la charmante bestiole ci-contre, qui mesurait environ trois mètres de long. On pense qu’elle a dû vivre il y a 50 millions d’années et qu’elle était sur le chemin pour devenir une baleine. Qui le croirait ? Elle serait une sorte d’intermédiaire entre Pakicetus, que je vous ai déjà présenté (Les baleines bleues lancent-elles un message ?), et Basilosaurus, que je vous montrerai plus bas. Ambulocetus gardait encore la possibilité de sortir de l’eau, de se planquer dans une mangrove, au bord d’une plage, avant de se jeter, telle un grand méchant loup, sur ses victimes. Vous avez vu ? Oui, ses dents ne laissent place à aucun doute. Basilosaurus, ci-dessous, ne devait pas se contenter non plus de bonbons à la menthe.

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lundi 30 novembre 2009

Sans soja transgénique, plus d'élevage en France ?

En France, qu'on mange ou pas de viande, il faut 659 m2 de soja transgénique par habitant (essentiellement planté en Amérique latine
contribuant à la déforestation de la forêt tropicale), pour satisfaire la demande globale en viande d'un pays comme le notre.


Extrait d'une interview du très sérieux et pertinent journaliste Fabrice Nicolino, à l'occasion de la sortie de son livre "Bidoche - l'industrie de la viande menace le monde".





Blog du livre : http://bidoche-lelivre.com/

lundi 9 novembre 2009

Se sentir si proche de lui (Lévi-Strauss)




Publié le 5 novembre 2009 - article de Fabrice Nicolino

Qu’ai-je en commun avec Lévi-Strauss ? Rien, presque rien, presque tout. Au-delà du deuil bien réel qui est le mien, je ressens en profondeur ce que je dois appeler une communion. C’est étrange, troublant, réconfortant dans le même temps. Il a vécu, il a pensé, il a écrit et décrit les mythologies les plus diverses qui soient. Lévi-Strauss était un savant à l’ancienne, qui « faisait du terrain », comme on ne dit plus. Lorsque j’étais jeune, j’étais profondément indifférent à son travail. Peut-être ai-je lu Tristes tropiques une première fois, avant l’âge de 20 ans. Mais en ce cas, possible, je ne m’en souviens pas.

Lévi-Strauss était aux antipodes de mes espoirs de révolution complète de l’homme et des structures sociales. Si j’ai entendu parler de lui dans ma banlieue, dans mes voyages ensuite, ce fut certainement en mal. Car il contredisait à n’en pas douter les mythes enfantins auxquels je croyais tant, dont celui de l’homme nouveau. Celui qui naîtrait des décombres de l’affrontement final. Je me moquais à ce point des études que je n’en fis pas. Quel imbécile j’étais !

Aujourd’hui que le temps a passé, je suis ému en profondeur de constater que j’ai rejoint ce maître. Oui, moi. Non que je puisse prétendre à la hauteur pénétrante de son regard. Bien sûr que non. Mais en tout cas rejoint, passant par des chemins que je ne devinais même pas, et rejoint sur l’essentiel. Lorsque je lis ces jours certains entretiens qu’il accorda au long de sa si fabuleuse existence, je ressens parfois comme un frisson. Je me dis, oui je me dis que j’ai forgé de mon côté, avec les armes minuscules qui sont les miennes, des pensées proches et si voisines des siennes qu’elles les touchent bien souvent.

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: Le blog de Fabrice Nicolino

lundi 28 septembre 2009

L'industrie de la viande menace le monde



Je vous invite à lire, sur son fabuleux blog, l'introduction du nouveau livre de Fabrice Nicolino, "Bidoche", sur l'industrie de la viande. Sortie prévue le 30 septembre, éditeur LLL (les liens qui libérent) : Le blog de Fabrice Nicolino

Petit extrait : "Comment des animaux aussi sacrés que le taureau Hap de la plus haute Antiquité sont-ils devenus des morceaux, des choses, des marchandises ? Pourquoi des techniciens inventent-ils chaque jour, en notre nom, de nouvelles méthodes pour « fabriquer » de la « matière » à partir d’êtres vivants et sensibles ? Pourquoi leurs laboratoires sont-il aussi anonymes que secrets ? Pourquoi l’industrie de la bidoche est-elle dotée d’une puissance qui cloue le bec de ses rares critiques ? À la suite de quelle rupture mentale a-t-on accepté la barbarie de l’élevage industriel ? Pour quelle raison folle laisse-t-on la consommation effrénée de ce produit plein d’antibiotiques et d’hormones menacer la santé humaine, détruire les forêts tropicales, aggraver dans des proportions étonnantes la si grave crise climatique en cours ?"

Un livre à lire et à partager, une maison d'édition à soutenir et à faire connaître !

mercredi 29 juillet 2009

La France et le principe de destruction (barrages sur le Mékong)



Un article encore une fois, malheureusement, très instructif de Fabrice Nicolino
Extrait : "Il y a seulement deux ans, le 13 novembre 2007, 175 associations du monde entier adressaient une lettre ouverte aux dirigeants de l’Asie du sud-est. Du monde entier, d’ailleurs, non. Un seul groupe français avait apposé sa signature, Les Amis de la Terre. Les autres devaient dormir, le ventre plein. Que voulaient les éveillés ? Alerter sur les extrêmes dangers d’un plan de six barrages géants sur le Mékong. Le fleuve abreuve et nourrit des dizaines de millions d’humains et des milliards de non-humains. Tous ses écosystèmes naturels seraient à jamais altérés, appauvris, banalisés, détruits bien entendu par de tels ouvrages."

Lire l'article en entier : Le blog de Fabrice Nicolino