mercredi 31 juillet 2013

A la rencontre du mythique calamar géant

Le mystère du calamar géant, une passionnante et fantastique plongée dans les abysses à la recherche de cette créature mythique.


Depuis dix ans, la chaîne japonaise NHK, en collaboration avec le Musée scientifique national japonais, cherchait un moyen de filmer le mystérieux calamar géant. À part quelques photos prises en 1996, il n’existait aucune preuve de son existence. Une expédition a été enfin menée l’été dernier par le Dr Tsunemi Kubodera, zoologiste marin et spécialiste du calamar, à bord d’un submersible spécialement conçu pour l’occasion. À environ 15 kilomètres à l’est de l’île de Chichi, dans le Pacifique nord, l’équipe de Kubodera a réussi, après une centaine de plongées et environ quatre cents heures passées sous l’eau, à rencontrer le mythique calamar géant à une profondeur de 630 mètres et à le suivre jusqu’à une profondeur de 900 mètres. Les scientifiques ont estimé son envergure totale à huit mètres en l’absence de ses deux principaux appendices. S’il avait encore eu ses deux gigantesques "bras" caractéristiques de son espèce, il aurait probablement pu mesurer plus de seize mètres.  

Visible encore pendant quelques jours sur arte +7 en HD : www.arte.tv


Offrons à nos enfants ce printemps où l’on goûte le monde


" Il est urgent d’éradiquer ce principe de compétition qui place l’enfant, dès sa scolarité, dans une rivalité terrible avec les autres et lui laisse croire que s’il n’est pas le meilleur, il va rater sa vie. Beaucoup répondent à cette insécurité par une accumulation stupide de richesses, ou par le déploiement d’une violence qui vise à dominer l’autre, que l’on croit devoir surpasser.

Aujourd’hui, on est tout fier lorsqu’un enfant de 5 ans sait manipuler la souris de l’ordinateur et compter parfaitement. Très bien. Mais trop d’enfants accèdent à l’abstraction aux dépens de leur intériorité, et se retrouvent décalés par rapport à la découverte de leur vraie vocation.

Dans notre jeune âge, nous appréhendons la réalité avec nos sens, pas avec des concepts abstraits. Prendre connaissance de soi, c’est d’abord prendre connaissance de son corps, de sa façon d’écouter, de se nourrir, de regarder, c’est ainsi que l’on accède à ses émotions et à ses désirs. Quel dommage que l’intellect prime à ce point sur le travail manuel. Nos mains sont des outils magnifiques, capables de construire une maison, de jouer une sonate, de donner de la tendresse.

Offrons à nos enfants ce printemps où l’on goûte le monde, où l’on consulte son âme pour pouvoir définir, petit à petit, ce à quoi l’on veut consacrer sa vie. Offrons-leur l’épreuve de la nature, du travail de la terre, des saisons. L’intelligence humaine n’a pas de meilleure école que celle de l’intelligence universelle qui la précède et se manifeste dans la moindre petite plante, dans la diversité, la complexité, la continuité du vivant." - Pierre Rabhi


lundi 29 juillet 2013

dimanche 28 juillet 2013

Valse des étiquettes avec Alexandre Jollien

"Une lecture m’habite, me déroute et me convertit sans cesse. Je viens de lire le Soûtra du Diamant. Un refrain revient sans cesse, une logique paradoxale jalonne le discours du Bouddha : « X n’est pas X, par conséquent, je l’appelle X. »

Rarement, énoncé m’a autant aidé. Je l’emploie partout et toujours dans mon quotidien, enfin j’essaie. « Ma femme n’est pas ma femme c’est pourquoi je l’appelle ma femme. », « mes enfants ne sont pas mes enfants, c’est pourquoi je les appelle mes enfants. ». Le Bouddha invite à dégommer toutes les étiquettes. Ma femme n’est pas ma femme. Elle est beaucoup plus riche, beaucoup plus dense, beaucoup plus unique, beaucoup plus insolite que ce que j’en perçois. Et ainsi en va-t-il pour mes enfants, pour mes amis, pour la réalité, bref, pour le monde.

Nos étiquettes figent le réel, le rétrécissent, le tuent. Mais lutter contre les étiquettes est encore une posture, une fixation. Le Tathagata invite à aller plus loin. Le cœur libre peut utiliser les étiquettes et appeler un chat un chat. Du moment que je sais que ma femme n’est pas ma femme et que jamais je ne pourrai la saisir dans des concepts, je peux librement, avec légèreté, l’appeler ma femme.

Le malheur, c’est de se fixer dans les étiquettes, se figer dans ce qu’on a été et dans ce qu’on est. Ainsi, aujourd’hui, je me suis dit « Alexandre n’est pas Alexandre. L’Alexandre d’hier n’est déjà plus. Celui qui est fatigué en ce moment mourra dans la journée pour naître nouveau. » La non fixation, c’est peut-être de laisser mourir ce moi fatigué, humilié, content parfois, gratifié et heureux souvent. La non fixation, c’est se laisser vivre plutôt que vivre."

Alexandre Jollien Pharmacopée n° 18 : www.alexandre-jollien.ch


jeudi 25 juillet 2013

Top of the lake, la série atmosphérique de Jane Campion

Ecrite et Réalisée par Jane Campion et Gerard Lee, Top of the lake est une mini-série très cinématographique.

Dès le générique, pictural, expressif et étrange, l'ambiance est clairement posée.

Tourné en Nouvelle Zélande, l'incroyable mise en scène de Jane Campion nous plonge alors dans un thriller atmosphérique qui prend l'allure d'un conte social, psychologique, sombre et désenchanté.

L'histoire nous conduit à suivre la détective Robin Griffin, spécialisée en protection infantile, de retour au pays pour passer du temps auprès sa mère malade. Etant présente sur les lieux, elle va se voir confier une enquête sur la grossesse d'une jeune fille de 12 ans, dont le père - terriblement interprété par Peter Mullan, vraiment flippant dans son rôle - est l'homme important de la ville ; dangereux personnage charismatique et "étrangement" influant...

En cherchant à communiquer avec la fillette puis en partant à sa recherche suite à sa disparition mystérieuse, Robin Griffin (magnifique Elisabeth Moss au jeu très intense et intérieur) se verra alors confronter à ses démons du passé, ses traumatismes de jeunesse et aux secrets qui pèsent sur la ville de Laketop.

Dur et pesante d'un côté, la série par son rythme lent, sa poésie contemplative et fantastique, évoquée par de superbes plans de  nature qui apparaissent comme des tableaux animés, n'en n'est pas moins, paradoxalement, hypnotique et quelque part apaisante. La lourdeur du propos est aussi "allégée" par un certain humour que l'on retrouve lors de moments de loufoquerie métaphysique amenés par une gourou interprétée par Holly Hunter, aux propos illuminés et malgré tout pertinent, dans une certaine mesure - ou dans des situations à la fois touchantes et décalées émanant de la communauté féminine qui transite autour de la gourou ; un groupe de femmes qui recherche à son contact à retrouver dignité et mieux être, acceptation et libération de leur passé difficile...


Cette brillante mini série, formidablement interprétée, sera diffusée cet automne sur Arte.





mardi 23 juillet 2013

Se libérer du jugement d'autrui



"La paix, la plus étrange paix, la plus profonde, vient parfois d'accepter d'être incompris, voire même jugé. On sent alors s'ouvrir une liberté incroyable, celle d'être libéré du jugement d'autrui."


lundi 22 juillet 2013

vendredi 19 juillet 2013

La Belgique interdit le gaspillage alimentaire dans les supermarchés


Le gaspillage alimentaire est un problème majeur dans les pays ayant adopté des habitudes de sur-consommation. Chaque année 1,3 milliards de tonnes de denrées comestibles par an sont jetées, selon la FAO. A toute échelle de la chaîne alimentaire s’opère ce gâchis. En Belgique, quelques villes ont décidé d’agir au niveau des industries agro-alimentaires en les forçant à donner aux associations de redistribution alimentaire.

La Belgique oblige les supermarchés à donner

C’est dans la ville de Herstal que le bourgmestre – équivalent du maire -, Frédéric Daerden, a lancé une initiative pertinente. Les supermarchés de la ville doivent donner leurs invendus aux associations d’aide alimentaire pour que leurs permis d’environnement soit renouvelé. Le permis d’environnement est une exclusivité belge, permettant aux magasins de s’installer dans la ville, c’est l’équivalent d’un permis d’exploitation.

Comme la permission est livrée par l’administration communale (municipalité), quelques unes d’entre elles ont décidé d’y ajouter une clause obligeant les supermarchés à faire don de leurs invendus. Le but étant de limiter le gaspillage alimentaire et de nourrir des personnes dans le besoin.

En Belgique, ce sont 200.000 personnes qui bénéficient de l’aide alimentaire, alors que d’un autre côté 15 kg de nourriture par personne/an sont jetées. Soit l’équivalent de 3 repas par jour pour 30.000 personnes durant 1 an, juste pour la région Bruxelloise. Les magasins quant à eux sont responsables d’un gâchis immense et jettent des produits quelques jours avant la fin de la date de péremption.

L’AFSCA2 travaille en collaboration avec les structures communales en allégeant les dispositifs de traçabilité alimentaire. Ainsi, si un produit doit être rappelé par une enseigne à cause d’un problème sanitaire, cela se fera rapidement.

Namur et d’autres communes ont adopté cet exemple à l’instar d’Herstal.

Lire le dossier en entier : www.consoglobe.com


jeudi 18 juillet 2013

Sophie Maurin - Far Away

 Poésie et rêverie imaginaire avec Sophie Maurin...



"Il y a quelque chose de ludique, de joyeux et même de jouissif dans ce premier album de Sophie Maurin. Un bonheur de chanter et de jouer si éclatant qu'il rejaillit sur celui qui écoute."  Valérie Lehoux -  pour lire la critique complète : Télérama


mardi 16 juillet 2013

Le calme intérieur pour une bonne santé

 De quoi avons-nous besoin pour rester en bonne santé, avec un équilibre mental et physique positif ? Dans « On peut se dire au revoir plusieurs fois », David Servan-Schreiber nous explique que développer le calme intérieur lui aurait probablement évité une rechute de son cancer.

Combien de fois ai-je entendu mes amis me dire : « Fais attention à toi... » Ils savaient que je courais le monde, que j’enchaînais les conférences, les interviews, les projets. Ils pensaient avec inquiétude que je me surmenais. Je les rassurais en disant : « Oui, tu as raison, je vais lever le pied. » Mais je ne le faisais pas.


J’ai souvent déclaré que je pratiquais tout ce que je recommande dans Anticancer. C’est vrai dans l’ensemble, sauf sur un point : en m’imposant un rythme de travail harassant et au total excessif, je n’ai pas assez pris soin de moi, et ce depuis bien des années. Ce surmenage remonte en fait à la publication de mon livre précédent,

J’ai souvent déclaré que je pratiquais tout ce que je recommande dans Anticancer. C’est vrai dans l’ensemble, sauf sur un point : en m’imposant un rythme de travail harassant et au total excessif, je n’ai pas assez pris soin de moi, et ce depuis bien des années. Ce surmenage remonte en fait à la publication de mon livre précédent, Guérir. Les témoignages d’intérêt et de reconnaissance que j’ai reçus m’ont rendu si heureux que je me suis donné à fond à la défense de ces idées. J’ai pris l’habitude de voyager en France, en Europe, mais aussi en Asie, aux Etats-Unis, au Canada. Je me suis infligé d’innombrables décalages horaires, dont on connaît l’effet négatif sur le système immunitaire via la production d’hormones de stress comme le cortisol et le bouleversement des rythmes naturels de base.

Ce grand dérèglement de mes rythmes biologiques a culminé l’année précédant ma rechute. Anticancer avait été très bien reçu aux Etats-Unis et j’étais constamment sollicité par les médias. La défense de ces conceptions me tenait tellement à cœur que j’en ai purement et simplement oublié de me ménager. En 2009-2010, j’ai fait en moyenne un voyage par mois entre les deux rives de l’Atlantique, et un ou deux déplacements par semaine en France ou en Europe. C’était trop. A la fin de l’année, j’étais littéralement épuisé. C’est à la suite de cela que la tumeur a réapparu.

Avec le recul, je pense que j’étais animé par une envie très humaine d’oublier ma condition, de me sentir « normal », de mener ma vie « comme tout le monde ». Je crois surtout que je me suis laissé aller à une sorte de péché d’orgueil, car j’en étais venu à me sentir quasi invulnérable. Or il ne faut jamais perdre son humilité face à la maladie. Personne ne possède d’arme invincible contre elle, les meilleures techniques de la médecine moderne peuvent être mises en déroute. C’est une grave erreur d’oublier à quel point la biologie est déterminante.

Alors qu’il fallait rester humble, j’ai commis l’erreur de croire que j’avais trouvé la martingale gagnante, celle qui me permettait de demeurer en bonne santé tout en me donnant à fond aux projets qui me passionnaient. J’ai eu la faiblesse de croire que j’étais protégé du seul fait que je respectais un certain nombre de précautions : je surveillais ma nourriture, je me déplaçais quotidiennement à vélo, je méditais un peu et faisais un peu de yoga chaque jour. J’ai cru que cela me donnait toute licence pour ignorer des besoins fondamentaux de mon organisme, comme le sommeil, des rythmes réguliers et du repos.

A posteriori, l’erreur me saute aux yeux. Bien que je ne sois pas une « expérience scientifique » à moi seul, je crois qu’on peut tirer légitimement des leçons de ma mésaventure : il ne faut pas s’épuiser, il ne faut pas se surmener. Une des protections les plus importantes contre le cancer consiste à trouver un certain calme intérieur. Je n’ignore pas que pour tous ceux qui font des métiers pénibles, du travail de nuit, les trois-huit, ce conseil n’est pas facilement applicable. Pas plus que pour ceux qui ont des enfants en bas âge, ou des adolescents, ou qui doivent voyager beaucoup.

Pour ma part, je n’ai pas réussi à trouver ce calme, et aujourd’hui je le regrette. Je n’ai pas su rester proche de la nature et des rythmes naturels. Je suis intimement persuadé que la fréquentation d’un bois, d’une montagne, d’un rivage apporte quelque chose de formidablement ressourçant, peut-être parce qu’elle nous permet de nous caler sur le rythme des saisons, ce qui doit contribuer à l’équilibre et à la guérison de l’organisme. Je ne connais pas d’études scientifiques qui étayent cette intuition. Mais l’idée que l’harmonie avec la nature soit un des moyens de nourrir la santé du corps est cohérente avec toute une série de vérités établies.


   
On peut se dire au revoir plusieurs fois, David Servan-Schreiber
Pocket (Juin 2012 ; 125 pages)








Source : www.inrees.com



lundi 15 juillet 2013

vendredi 12 juillet 2013

Apprendre à reconnaître les connexions qui nous lient…

Sommes-nous tous reliés par des liens invisibles ? C’est ce que pense la journaliste scientifique Lynne Mc Taggart, qui nous éclaire dans son livre « Le lien quantique » sur cette nouvelle approche du monde. 


Quand les trois vagues de vingt-quatre mètres de haut du tsunami de décembre 2004 ont frappé la baie de Bon Yai, au sud de l’île de Surin, la tribu Moken, une petite communauté nomade de pêcheurs, a été témoin de l’anéantissement de son village et de la mort instantanée de 24 000 villageois qui s’étaient réfugiés sur l’une des plus hautes collines de l’île. Les anciens avaient prévenu toute la tribu des Moken, c’est-à-dire 200 personnes, et tous, à part un garçon handicapé, ont réussi à se sauver bien avant que les vagues n’arrivent. Quand le tsunami a balayé le nord, en atteignant les îles d’Andaman, de Nicobar et le sud de l’Inde, les 250 membres de la vieille tribu Jarawa, seuls occupants de l’île de Jirkatang, ont tous fui dans la forêt de Balughat. Ils ont vécu pendant 10 jours de noix de coco et s’en sont sortis.
Tous les membres des quatre autres tribus indigènes de l’archipel indien des îles Andaman et Nicobar – les Onges, les Grands Andamanais, les Sentinelles et les Shompen – ont eux aussi eu la prémonition du tsunami, alors que d’ordinaire ils auraient dû être en mer en train de pêcher. Quand un hélicoptère indien a survolé l’île, pour chercher des survivants, une Sentinelle nue, offensé par cette intrusion sans raison d’être, a brandi son arc et lancé une flèche vers l’engin.

Quand on leur a demandé comment ils savaient que le tsunami arrivait, un ancien de la tribu a haussé les épaules. C’était évident. L’un des petits garçons de la tribu avait été pris de vertiges. Le niveau du ruisseau près de leur village avait soudain baissé. L’un des membres de la tribu avait remarqué des petites différences entre la façon dont une vague grossissait par rapport à une autre. Ils avaient remarqué une agitation inhabituelle chez les plus petits mammifères qui griffaient davantage, une légère altération dans les figures de nage des poissons.
Quand il était enfant, on avait appris à l’ancien à faire attention à ces signaux subtils. Ils annonçaient des secousses de la terre et de la mer qui allaient se déchaîner avec rage. L’ancien avait compris que les signes étaient là, que la mer et que la Terre étaient « en colère » et que son peuple devait se réfugier sur les plus hautes Terres.

L’une des régions les plus affectées par le tsunami comprenait le Yala National Park, la réserve de vie sauvage la plus grande du Sri Lanka, où les raz-de-marée ont inondé jusqu’à 3km à l’intérieur des terres. Pourtant, selon Ravi Corea, président de la Sri Lanka Wildlife Conservation Society, parmi toutes les centaines d’animaux de la réserve, seulement deux buffles d’eau sont morts. Des centaines d’éléphants, de léopards, de tigres, de crocodiles et de petits mammifères se sont cachés dans leurs repaires ou se sont sauvés pour se mettre à l’abri.

La survie remarquable des animaux sauvages et des peuples indigènes a été attribuée à un sens très aigu de l’ouïe, à un don « sismique » qui leur permet de sentir les vibrations d’un tremblement de terre, ou à une compréhension ancestrale des changements subtils dans le vent et dans l’eau. « Ils peuvent sentir le vent », déclare Ashish Roy, avocat et activiste environnemental, en parlant des indigènes. « Ils peuvent jauger de la profondeur de la mer rien qu’avec le son de leurs rames. Ils ont un sixième sens que nous ne possédons pas. »
Mais il y a une autre possibilité qui est quelque chose d’encore plus extraordinaire : une différence énorme entre la façon dont ils voient le monde et la façon dont nous le voyons. (...)

Nous avons perdu notre sens du lien, mais notre perte n’est pas irrévocable. Nous pouvons remettre l’intégralité dans nos vies et retrouver le sentiment de la connexion entre les choses, mais cela nécessite de suivre une série de règles très différentes de celles avec lesquelles nous vivons à présent. Vivre le lien, c’est s’abandonner à la poussée de la nature vers l’intégralité et reconnaître le tout dans chaque aspect de notre vie quotidienne. Nous devons nous poser certaines questions fondamentales : comment pourrions-nous voir le monde comme autre chose qu’un lieu qui existe seulement pour nous ? Comment pourrions-nous avoir des relations les uns avec les autres qui ne soient pas basées sur la compétition ? Comment pourrions-nous nous organiser dans notre voisinage – la tribu immédiate autour de nous et notre plus petit groupe en dehors de la famille – pour nous soutenir mutuellement plutôt qu’entrer en compétition ?

Nous avons besoin de percevoir différemment le monde, de communiquer différemment avec les autres, de nous organiser – d’organiser nos amitiés, notre voisinage, nos villes et nos cités différemment. Si nous ne voulons pas être séparés, mais toujours attachés et engagés, nous devons changer notre but fondamental sur Terre en quelque chose de plus grand que celui qui est fondé sur la lutte et la domination. Nous devons voir nos vies à partir de perspectives complètement différentes, d’un point de vue plus large afin que nous puissions voir finalement l’interconnexion. Nous devons changer la façon même de voir le monde, afin de voir comme voient les Moken, non pas pour prévenir les tsunamis, mais pour remarquer les connexions qui nous lient tous ensemble. (...)

Nous avons oublié comment regarder. Nous ratons la connexion subtile, l’idée périphérique, le moindre changement dans le vent qui nous amènerait à la conclusion inéluctable qu’un tsunami se prépare. Même les Moken qui étaient sur leurs bateaux avant que le tsunami ne frappe ont su aller vers les eaux plus profondes et s’éloigner du bord, contrairement à leurs voisins, les pêcheurs birmans, qui ont péri. Un Moken a accueilli la nouvelle de leur mort d’un hochement de tête : « Ils pêchaient des sèches. Ils n’ont rien vu venir. Ils ne savent pas comment regarder. »

Nous avons vu que notre besoin le plus fondamental est de toujours chercher un lien et une unité, et d’aller au-delà de l’individualité. Pourtant, quand nous regardons notre monde, nous ne voyons que des choses individuelles, séparées et sans rapport. Nos impulsions les plus basiques sur nous-mêmes vont à l’encontre de la façon actuelle dont nous voyons et interprétons notre monde. En apprenant à voir comme un Moken, à voir l’espace entre les choses, nous pouvons apprendre à reconnaître les connexions qui ont toujours été présentes, mais qui sont restées invisibles à l’œil occidental : les connexions qui nous lient ensemble. Nous commencerons à reconnaître ce qui est le plus invisible : l’impact de nous-mêmes sur les autres et sur ce qui nous entoure.


 
Le lien quantique, Lynne Mc Taggart
Macro Éditions (Janvier 2012 ; 392 pages)








Source : www.inrees.com



jeudi 11 juillet 2013

Être patient face à son impatience avec Alexandre Jollien

J’ai lu chez le mystique Angelus Silesius une phrase qui me parle et me touche profondément. Il écrit : « Ami, sois patient. Celui qui veut se tenir devant le Seigneur doit d’abord marcher 40 ans parmi la tentation. » 40 ans, c’est long. Je voudrais tellement tourner la page de mes blessures et de mes fragilités !
Pourtant, Angelus Silesius m’indique l’attitude à avoir. Je crois que c’est là, peut-être, la grande fécondité. L’abandon, c’est peut-être ne plus considérer ses fragilités comme des ennemies à abattre. Ne plus considérer les blessures comme l’adversaire numéro un, mais les accueillir.

Ami, sois patient ! Que celui qui veut se tenir devant le Seigneur soit dans la joie ! La prière c’est cela pour moi : être au fond du fond de nous-mêmes, là où la joie nous précède. Mais il faut d’abord marcher 40 ans parmi la tentation. J’enlèverais peut-être le « d’abord ». On peut marcher 40 ans dans la blessure et l’angoisse et être dans la joie. Ce n’est pas quand j’aurai réglé tous mes comptes avec la vie que je serai heureux.

C’est ici et maintenant, avec mes 1 000 blessures, que je suis déjà dans la joie.

Extrait du Petit traité de l'abandon



dimanche 7 juillet 2013

Treeless mountain, l'innocence malmenée


A la façon d'un documentaire, une tranche de vie réaliste, dramatique et attendrissante. Porté par de petites actrices tout à fait adorables, très expressives et spontanées, qui apportent une réelle authenticité aux situations.

L'histoire de deux jeunes soeurs, Jin et Bin, qui se voient confier par leur mère à l'une de leur tante pour l'été, le temps qu'elle retrouve leur père... Celle-ci s'en occupera tant bien que mal, d'autant que l'attente du retour de la maman de Jin et Bin se prolonge plus longtemps que prévu.

Elles vont alors découvrir et se retrouver confronter à la réalité et la rudesse du monde des adultes. Commence pour les 2 soeurs un parcours initiatique, qui verra leur innocence malmenée mais aussi renforcera leur lien fraternel jusqu'à découvrir la poésie du plein air et de la de la campagne.

Un beau petit film simple et touchant.




samedi 6 juillet 2013

Des animaux thérapeutes

 
On connaissait l’effet bénéfique d’une présence animale sur les êtres humains. De là à imaginer nos amis les bêtes faire leur entrée dans les hôpitaux français... Pourtant, depuis près de trois ans, la zoothérapie, testée dans certains établissements, permettrait d’améliorer la santé physique et mentale des patients atteints de troubles cognitifs, de la mémoire ou de psychomotricité.


Un thérapeute pas comme les autres a débarqué, il y a six mois, à l’hôpital gériatrique des Charpennes à Lyon. Réformé de l'école de chiens d'aveugles « parce qu'il avait peur des camions dans la rue », Eliott, un jeune labrador de 3 ans, a été accueilli à bras ouverts par l'Unité neuro-vasculaire de la personne âgée (UNV), pour assister ergothérapeutes et kinésithérapeutes pendant les exercices de rééducation des patients atteints d’Alzheimer ou ayant subi un accident vasculaire-cérébral (AVC). Contrairement au concept de chiens visiteurs, mis en place dans de nombreuses maisons de retraite pour divertir les anciens, cette technique thérapeutique vise à améliorer le langage, la mémoire, l’état dépressif, les problèmes relationnels et/ou la psychomotricité des patients, par la médiation animale. On appelle cela la zoothérapie. « Le plus original et le plus innovant ici, souligne le Professeur Krolak-Salmon, neurologue, médecin-chef et heureux propriétaire du labrador, c'est le travail du chien dans les exercices de rééducation de personnes âgées, après un accident vasculaire cérébral (AVC). ». « Andrée, 79 ans, a été victime d’un AVC fin 2011, explique Philippe Bonnet, kinésithérapeute du service. A raison de deux ateliers par semaine, Eliott a très vite favorisé l’élargissement de son champ de vision. Ne pouvant plus se repérer dans l’espace, la présence du labrador lui permet de ne plus rester fermée sur elle-même, et de relever la tête. Le regard est le premier sens qui permet l'ouverture vers l'extérieur. Au début, elle se concentre sur l’animal pour le suivre puis ce sera sur l'environnement. Le chien lui sert de repérage visuo-spacial. » Ainsi, obéissant aux ordres du thérapeute, Eliott se déplace de gauche à droite pour « ouvrir le champ perceptif visuel » de l'octogénaire qui, appuyée sur sa canne, parvient à mieux se repérer dans l’espace et à faire quelques pas.
Le chien n’est pas le seul animal utilisé en zoothérapie. Le cochon d’Inde, les équidés ou encore les dauphins peuvent eux aussi avoir un rôle de médiateur thérapeutique.

Si la zoothérapie, contrairement aux Etats-Unis, est encore peu répandue en France, les bienfaits thérapeutiques des animaux sur l’homme sont reconnus depuis des siècles. En 1792, en Angleterre, l’homme d’affaires philanthrope William Tuke fonde le York Retreat. A cette époque les malades mentaux, traités très durement, sont enfermés, enchaînés et battus. En leur proposant de s’occuper d’animaux, il va s’apercevoir que ces malades vont se responsabiliser, développer un lien d’attachement, et reconstruire une estime d’eux-mêmes. Après la première guerre mondiale, les infirmières du Pawling Army Air Force Convalescent Hospital de New York utilisaient des chiens comme aide à la thérapie pour les soldats traumatisés. Au 19ème siècle, durant la guerre de Crimée, Florence Nightingale, fondatrice des techniques infirmières modernes, et pionnière dans l’emploi d'animaux à titre thérapeutique, gardera une tortue à l’hôpital après avoir remarqué que ceux-ci avaient le pouvoir de réconforter les gens et de diminuer leur anxiété. En 1953, c’est Boris Levinson, psychiatre américain, qui va véritablement développer les possibilités de l’animal en thérapie après avoir découvert par hasard l’influence positive de son propre chien sur un jeune patient autiste. L’enfant, emmuré dans son mutisme, refusait toute communication avec le monde extérieur. Resté par inadvertance dans le cabinet, son chien s’approcha du garçon, le renifla, le lècha. Et là, comme par miracle, l’enfant, pour la première fois, s’exprimera avec le chien. Il demandera même à revenir pour le revoir. C’est ainsi qu’est née la « Pet Facilitated Psychotherapy » (psychothérapie facilitée par l’animal). D’autres thérapeutes comme Friedmann, Katcher, Lynch ou Thomas vont mettre en évidence les effets de l’animal sur la santé. Par exemple, le simple fait de caresser un animal fait baisser la tension artérielle et permet de diminuer la mortalité chez les sujets cardiaques. Le Dr Serpell de Cambridge a même démontré que l’animal familier permettait aux patients de vivre plus vieux et en meilleure santé avec, chez les personnes âgées, une diminution des fractures du col du fémur. Phénomène assez récent, les animaux font leur entrée dans certains services hospitaliers. Selon François Beiger, fondateur et directeur général de l’Institut Français de Zoothérapie, une trentaine d’hôpitaux en France auraient aujourd’hui adopté cette technique thérapeutique. « Depuis 2009, de plus en plus d’établissement de santé nous envoient des thérapeutes, des infirmiers, des kinés ou encore des psys en formation, explique-t-il. Je suis ravi de cet engouement mais il ne faut pas qu’il soit uniquement induit par un effet de mode ! Je constate que, depuis deux ans, beaucoup de jeunes gens veulent devenir zoothérapeutes et me contactent pour me demander de les former. Mais attention, ce n’est pas un métier ! Seuls les professionnels du milieu médical déjà familiarisés avec ces types de pathologies peuvent y accéder. ».

Objectif 2013 du Professeur Krolak-Salmon et de son Unité neuro-vasculaire de la personne âgée du CHU de Lyon : établir, pour la première fois en France, un programme de travail pour démontrer l’efficacité de la zoothérapie, au moyen d’une étude clinique sur deux groupes de patients ayant la même pathologie - l’un aidé du chien, l’autre non. « Pour l’instant, les résultats restent considérés comme plus ou moins subjectifs et abstraits, concède Philippe Bonnet. Alors même si cette rééducation très spécifique ne doit pas se substituer aux autres, cette étude peut offrir à la science une autre ouverture ».

Suite à un AVC, Marie, 77 ans, avait récupéré une bonne partie de sa motricité. Subsistait une héminégligence à gauche. « Après plusieurs contacts physiques réguliers avec Eliott, elle est parvenue à reprendre conscience de ce côté gauche et à retrouver progressivement l’utilisation de sa main », raconte Philippe Bonnet, qui s’est occupée d’elle. Si cette expérimentation au sein du CHU de Lyon en est encore « aux balbutiements, on a déjà pu constater que la présence de ce chien était une vraie valeur ajoutée dans le travail de rééducation. Et un énorme facteur de motivation pour les soignants comme pour les patients. ».

Source : www.inrees.com 


vendredi 5 juillet 2013

Birmanie : stoppons ce qui pourrait devenir le prochain Rwanda

 
Personne ne savait grand chose des Rwandais avant qu'il ne soit trop tard et le massacre de 800.000 d'entre eux. Aujourd’hui en Birmanie, la survie des Rohingya ne tient qu'à un fil. Des brutes racistes distribuent des prospectus appelant à exterminer cette petite minorité birmane. Des enfants ont été abattus à la machette et des meurtres atroces ont été commis. Tout indique que si nous n’agissons pas, nous courons droit vers l'hécatombe.

Les génocides se produisent quand personne ne réagit à leurs signes avant-coureurs, comme ceux que l’on voit aujourd’hui en Birmanie. Les Rohingya sont un peuple très pauvre et pacifique. Ce qui leur est reproché? Avoir une couleur de peau plus sombre et «voler les emplois» du reste de la population. Ces 800 000 personnes pourraient être exterminées si nous n’agissons pas. Nous avons abandonné trop de peuples. N’abandonnons pas les Rohingya.

Le président birman Thein Sein a le pouvoir et les ressources pour protéger les Rohingya il lui suffit d'en donner l'ordre. Dans quelques jours, il se rendra en Europe pour parler contrats. Si les dirigeants européens l'accueillent avec un immense tollé en faveur de la protection des Rohingya, il s'y pliera vraisemblablement. Rassemblons 1 million de signatures et nous afficherons des dizaines de photos de ce qui se passe en Birmanie aux abords des lieux de rencontre des dirigeants.

Pour signer la pétition : www.avaaz.org



jeudi 4 juillet 2013

L'INREES et l'inexploré magazine ont besoin de notre soutien pour conserver leur totale indépendance


 L'INREES (Institut National de Recherches sur les Expériences Extraordinaires) offre aux soignants, à la communauté scientifique, ainsi qu'au grand public la possibilité de porter avec rigueur, méthode et ouverture, un regard neuf sur les expériences humaines d'apparence inexplicables, parfois qualifiées de "surnaturelles" ou de "paranormales".

Cet institut n'appartient à aucun groupe. Aucun décideur ne contrôle l'INREES ou son magazine trimestriel l'Inexploré, aucun annonceur n'intervient dans le choix des articles proposés dans ce dernier, ou encore dans la manière de les traiter.

Cette indépendance est aussi une fragilité surtout en cette période de crise qui nous affecte tous, dans une plus ou moins grande mesure. 

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mardi 2 juillet 2013

Le Soi avec Swami Tejomayananda


« O Arjuna, celui qui, dans l'unité du Soi, voit toutes choses égales, que ce soit le plaisir ou la peine, est considéré comme le plus grand des yogi. »

Le plus grand des yogis n'est pas celui qui vole dans les airs, marche sur l'eau ou lit dans les pensées d'autrui, c'est celui qui considère tous les êtres et toutes les choses comme son propre Soi. Il voit tout dans le Soi. Lorsqu'un être considère toutes les créatures comme son propre Soi, leur bonheur est son bonheur, leurs souffrances sont ses souffrances.

La façon dont je me perçois détermine ma vision du monde : si je me considère comme un homme ou une femme appartenant à telle ou telle catégorie sociale, à tel pays, à telle religion. je regarde le monde à travers ces idées et vois les autres à travers les différences qu'elles créent. Mes préjugés vont colorer le monde, et je peux ainsi penser que mon pays est le plus grand, ou que ma religion est supérieure...
Cependant, si je me perçois d'abord comme un être humain. alors je ressens une unité avec le vivant : oiseaux, animaux, arbres et plantes. Et, avant d'agir, je serai conscient de l'impact de mes actions sur ce vivant.

Toute pensée naissant dans l'esprit qui est identifiée au soi individuel n'est jamais l'expression de la pensée juste. Je suis sur la voie de la pensée juste uniquement lorsque, m'élevant au-dessus du petit ego et de mon identification limitée, je me préoccupe du bien-être collectif.

Découvert sur : le site de phytospiritualité  




lundi 1 juillet 2013