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jeudi 24 avril 2014

La face invisible de « Star Wars »

En près de 40 ans, et bientôt 7 épisodes, la saga « Star Wars » est devenue un mythe. Pourquoi fascine-t-elle ? Et si elle traçait un véritable chemin initiatique ? Décryptage d’une épopée, de l’ombre à la lumière. 



« J’avais 11 ans lorsque j’ai vu le premier épisode, se souvient J.J Abrams, réalisateur du futur Star Wars 7, dont le tournage débutera en mai 2014. Ce film m’a marqué à jamais. Tout était possible, il existait dans l’univers un monde inconnu, d’une incroyable richesse. C’est ce qui, aujourd’hui encore, nous interpelle. »

Un monde inconnu ? Parle-t-il simplement d’un univers où d’autres planètes sont peuplées, où les guerres se règlent dans les étoiles ? Pas forcément. Sous ses allures classiques d’affrontement entre le bien et le mal, Star Wars évoque les arcanes éternels de l’humanité… et en donne les clés. « George Lucas a été très influencé par le travail de l’américain Joseph Campbell sur les mythes, la façon dont ils s’articulent et ce qu’ils nous enseignent », indique l’universitaire Paul-Georges Sansonetti dans l'émission de radio Bob vous dit toute la vérité. Depuis la nuit des temps, d’un bout à l’autre de la planète, ces récits aux structures étrangement similaires ont pour but de nous transmettre un message. Que nous révèle donc l’histoire de Luke Skywalker ?

Voyage initiatique


Au début de la saga, le héros est un jeune homme ordinaire. Un concours de circonstances, pourtant, l’amène à s’extirper de son train-train, traverser ses peurs, transcender ses doutes et ses blessures pour relever des défis périlleux, en tirer une sagesse et accomplir un destin extraordinaire. « Son nom, déjà, n’a rien d’anodin, note Paul-Georges Sansonetti. Skywalker : celui qui marche au ciel, qui va prendre la mesure de sa dimension céleste. » Car là est bien le sujet, dans les parcours croisés de Luke et de son père, Anakin, devenu le maléfique Dark Vador. Qu’est-ce qui, à un moment donné, nous fait pencher vers l’ombre ou bien vers de la lumière ? « Selon l’expression du Tao, il n’y a pas l’épaisseur d’un fil d’araignée entre le bien et le mal », rappelle Paul-Georges Sansonetti. A chaque instant, « on peut basculer d’un côté ou de l’autre ». La vie ne cesse de nous meurtrir, de nous challenger. Le choix est nôtre : nous laisserons-nous aller à la peur, à la colère, l’impatience, l’orgueil, la convoitise ou la soif de puissance, ou parviendrons-nous à dépasser cette tentation pour affronter notre part d’ombre, parvenir à la transcender et rayonner d’autre chose, plus vaste que nos égos ?

« Star Wars transmet l’idée qu’on récolte toujours ce que l’on sème », note Paul-Georges Sansonetti. Mais la saga n’est pas qu’une histoire de karma. Epaulé par la confrérie des chevaliers Jedi, Luke Skywalker découvre peu à peu que la maîtrise de son intériorité peut l’ouvrir à un monde plus vaste. Tout à la fois combattants de la justice et de la paix, gardiens d’une vérité et mentors spirituels, ces Jedi – à la croisée du Merlin du Roi Arthur, du Gandalf des hobbits, des Chevaliers de la Table ronde et des Samouraïs – transmettent au jeune homme un enseignement fondé sur la reconnaissance et la maîtrise de la Force, « un champ d’énergie qui nous entoure, nous pénètre, lie tous les êtres vivants et toutes les galaxies » - comme l’un d’eux dans le film. La notion n’est pas nouvelle : c’est le Chi des chinois, le Prana des hindous, le Dieu des religions monothéistes, le principe polynésien de Mana, le Ka de l’Egypte ancienne « qui désigne à la fois la force vitale et spirituelle, et le corps subtil, explique Paul-Georges Sansonetti. Pour les égyptiens, le point de concentration du Ka était une colonne représentant la colonne vertébrale d’Osiris, qu’ils appelaient le Djed »… Et dont Georges Lucas s’est peut-être inspiré pour nommer ses chevaliers.

L’entraînement que reçoit Luke Skywalker est donc une sorte de « yoga », de discipline complète de l’être destinée à faire taire le bruit du mental, se défaire des réflexes conditionnés, se relier à son intuition et prendre peu à peu conscience que nous ne sommes pas que matière, qu’une force subtile nous entoure, qu’il est possible de s’y connecter et de l’utiliser, si tant est que nous parvenions à limer notre égo pour atteindre l’unification du corps et de l’esprit, de soi et de tout le reste. Alors, comme les Jedi, nous serons capables de pouvoirs qui peuvent paraître extraordinaires (suggestion mentale, kinesthésie, sixième sens, télépathie)… Mais qui sont décrits par toutes les sagesses ancestrales, que ce soit le bouddhisme, le vedanta, l’alchimie ou la cabbale, comme le signe d’une progression vers la lumière.

Vers la non-dualité


« Dans Star Wars, ce yoga est enseigné depuis 800 ans par Yoda », remarque Paul-Georges Sansonetti, une espèce de tortue dont les oreilles pointues « captent les vibrations du monde. En extrême-Orient, la tortue incarne la sagesse, parce qu’avec son ventre plat et carré, symbole du monde matériel, et son dos rond, symbole du cosmos, elle se situe en équilibre entre la Terre et le Ciel. Son nom renvoie aussi à yod, la plus petite des lettres hébraïques, qui contient en germe toutes les autres. » Pour les spécialistes, la saga fourmille ainsi d’informations codées. La mère de Luke, par exemple, s’appelle Padme – « lotus » en sanskrit, emblème de l’accomplissement spirituel ; elle vit sur la planète Naboo, nom d’une divinité babylonienne de la sagesse ; elle règne sur un environnement vert et généreux évocateur de Gaïa, aux antipodes du monde métallique et sans âme mis en place par l’Empire. La maison mère de l’ordre Jedi « est un véritable mandala en trois dimensions, indique aussi Paul-Georges Sansonetti. Elle se compose d’une enceinte carrée, flanquée de quatre tours aux angles et d’une tour centrale, symbole de l’axe qui permet de passer du monde terrestre au monde céleste ».

Pour y parvenir, le héros a besoin de s’entourer. Comme Frodon avec la Communauté de l’Anneau, Luke ne peut réussir sans ses compagnons. Une fois encore, exit le dualisme et la présomption de penser qu’on est seul assez puissant ! Les troupes qui finiront par vaincre le Mal sont fortes de leur diversité : tous leurs membres sont différents, tous savent mobiliser leurs ressources propres, coopérer et apprendre des autres, au service d’un bien commun qui dépasse leurs individualités. Dans Star Wars, Han Solo se défait ainsi peu à peu de ses postures de cowboy cynique et marginal pour s’ouvrir à l’altruisme, et s’engager dans une cause qui ne le concerne pas directement.

Jusqu’à la leçon finale : quand Luke, toute peur et toute haine dépassées, choisit d’essayer de ramener son père vers le bien, quitte à y perdre la vie, puis quand Dark Vador décide de sortir son fils des griffes de l’Empereur et de débarrasser la galaxie de celui-ci, « on est en pleine alchimie », dit Paul-Georges Sansonetti : les dualités se réconcilient, l’équilibre est rétabli, les ténèbres se convertissent en lumière. Cette force de métamorphose est en nous. Toutes les sagesses traditionnelles s’en font l’écho. De son acceptation, de sa compréhension, peut naître un rapport au monde plus juste, plus profond, où matériel et spirituel, visible et invisible cohabitent – comme à la fin de Star Wars, quand les Jedi défunts se tiennent aux côtés des vivants.

Le message est toujours d’actualité : quelle place faisons-nous à la Force dans nos vies ? Lorsque George Lucas a imaginé Star Wars, le monde occidental aspirait à un changement de société : la France sortait de mai 68, les Etats-Unis s’enlisaient dans la guerre du Vietnam et le scandale du Watergate, le choc pétrolier engendrait de graves tensions économiques… De tout temps, de la Rome antique à l’Allemagne hitlérienne, le monde a vacillé sous les luttes de pouvoir, la corruption, la perte de l’intérêt général, la volonté de toute-puissance. Pourquoi en arrivons-nous là ? Que changer à nos façons d’être et d’envisager le monde pour redonner à notre humanité un sens, la reconnecter à sa source ? Quand l’homme comprendra-t-il qu’il ne peut continuer dans le culte du « moi je » et de l’avoir ? Qu’il existe un ordre et une force capables de le guider, de le connecter à tout l’univers, de le relier à une justesse de vision, d’intention et d’action ? « Le film nous enseigne qu’il est utile d’ouvrir notre cœur à la part de mystère de la vie », conclut l’une des intervenantes du documentaire Star Wars, les origines d’une saga. « Cela nous aide à accomplir notre propre voyage du héros. » Que le périple commence. Que la force soit avec nous. 
Sourcewww.inrees.com


Photo : © Stars Wars Georges Lucas

mardi 25 février 2014

La science et moi : Qui suis-je vraiment ?

"Ce sont le même air, la même eau, les mêmes nutriments, les mêmes particules de lumière, qui sont à l’intérieur et à l’extérieur de nous et des autres êtres vivants. Ca circule constamment, majoritairement à notre insu. Nous sommes alors faits d’une danse de poussière d’étoiles car les atomes qui font notre corps sont vieux comme le monde et ils continuent de circuler."

Certaines données scientifiques nous questionnent sur notre identité. Car face à certains chiffres, nous sommes en droit de nous demander : mais qui sommes-nous vraiment ? Vertige au pays du « Moi ».
© Brooke Shaden
Pour commencer, la science nous dit que nous sommes faits en moyenne à 70% d’eau. Mais si l’on compte le nombre de molécules d’eau dans une cellule, du fait que ces molécules sont plus petites, il y en a beaucoup. A vrai dire, énormément. « L’eau représente 70% de la masse d’une cellule. Mais si l’on compte les objets, c’est-à-dire le nombre de molécules présentes dans une cellule, celle-ci est alors faite à 99% d’eau. Il faut compter jusqu’à 100 pour trouver un objet qui ne soit pas de l’eau dans une cellule », nous dit le Pr Marc Henry, chercheur en chimie et spécialiste de l’eau. 99% des molécules qui composent nos cellules sont des molécules d’eau, ça commence fort.

De plus il y a, non pas 2 fois, mais 10 fois, plus de bactéries dans notre corps que de nos propres cellules humaines. 10 puissance 15 bactéries contre 10 puissance 14 cellules. C’est simplement vertigineux. Un zéro de plus derrière le 1 sur un chiffre déjà faramineux, ça fait une différence énorme. « C’est-à-dire que (plus de) la moitié de moi-même, ce n’est déjà pas moi-même en quelque sorte », explique Jeremy Narby, un anthropologue qui s’est penché sur la question. Que font-elles là, toutes ces bactéries ? Sont-elles en train de nous parasiter ? Pas du tout. « Nous avons besoin de ces bactéries pour préserver le bon fonctionnement de notre écologie interne. Par exemple, nous ne pouvons pas synthétiser toutes nos vitamines sans elles, ou encore, la présence de certaines bactéries ou certains champignons nous aide à éloigner d’autres bactéries ou champignons », explique Dorion Sagan, fils et collaborateur de Lynn Margulis, une biologiste spécialiste des bactéries.

Il y a aussi que les cellules humaines de notre corps, celles qui ne sont pas des bactéries, sont quand même issues de bactéries. Décidément. « Nos propres cellules, celles qui composent nos tissus, sont le résultat d’une symbiose de plusieurs bactéries qui ont accepté de fusionner pour former une cellule plus complexe », poursuit Dorion Sagan. Comme nous l’explique l’article « La coopération du vivant » (Inexploré n°21), il y a de cela des milliards d’années des bactéries ont accepté de s’emboîter pour être plus efficaces ensemble, ce qui a donné naissance à l’ancêtre de la cellule humaine. Et nous pourrions continuer à sortir d’autres données étonnantes du chapeau de la science, sur la composition de notre corps humain... La question qui émerge alors, est : qui sommes-nous dans tout ça ?

Le tout est plus que la somme de ses parties


Ce que ces données nous amènent surtout à comprendre, c’est que nous ne sommes pas une « chose » ou un objet spécifique, à part du reste du monde. Nous sommes composés des mêmes éléments chimiques et des mêmes bactéries qui composent la nature. Cela fait que nous ne pouvons pratiquement pas, par exemple, trouver de molécules qui soient exclusivement humaines. Nous aurions bien quelques gènes à nous, mais très peu au final. Nous partageons la très grande majorité de notre génome avec nos cousins les primates. Alors qu’est-ce qui explique nos caractéristiques ? Qu’est-ce qui fait de nous des êtres humains ? Car, si sous les microscopes la différence n’est pas frappante, il est indiscutable qu’à grande échelle nous avons nos spécificités.

La réponse ne se trouverait pas dans les composants de notre corps, mais dans la manière dont ils s’organisent. De nombreux philosophes et scientifiques expliquent que c’est dans l’agencement spécifique des parties qui nous composent, et dans la manière qu’elles ont de produire un flux d’information, que la caractéristique de toute chose apparaît. Nous serions alors composés d’échantillons du monde, agencés de manière humaine. « En biologie, les nouvelles découvertes nous montrent que la cohérence d’ensemble émerge de l’interaction entre les parties, mais n’existe pas dans les parties elles-mêmes », nous explique le philosophe des sciences Erwin Laszlo dans ses cours à la Giordano Bruno Globalshift University. Une qualité autre que celle contenue dans les éléments émerge, se manifeste. Certains l’appellent information, d’autres conscience, car il semble quand même bien y avoir une intelligence à l’œuvre. Au cours de son évolution, la vie aurait donc tendance à se complexifier. Elle produirait constamment de nouvelles formules, avec les mêmes éléments de base, permettant l’apparition de capacités et états de conscience novateurs. « Comme l’explique le biologiste Ludwig Van Bertalanffy, l’évolution crée à chaque étape une nouvelle stabilité dynamique d’une complexité supérieure. Une nouvelle conscience émerge, qui unifie les informations échangées entre les composants », poursuit Erwin Laszlo. Nous sommes une sorte de table périodique des éléments organisée en une splendide mosaïque en 3 - et peut-être plus - dimensions qui donne la vie à la conscience humaine.

Un micro-écosystème en dialogue constant avec le monde


Composé des mêmes éléments que le monde, notre corps s’inscrit dans une continuité de matière et d’information avec la biosphère – le monde vivant sur cette planète. Ce sont le même air, la même eau, les mêmes nutriments, les mêmes particules de lumière, qui sont à l’intérieur et à l’extérieur de nous et des autres êtres vivants. Ca circule constamment, majoritairement à notre insu. Nous sommes alors faits d’une danse de poussière d’étoiles car les atomes qui font notre corps sont vieux comme le monde et ils continuent de circuler. « La vie est un continuum qui n’a jamais été rompu depuis qu’elle est apparue et l’homme est totalement imbriqué dans ce système », souligne Dorion Sagan. Les bactéries avec lesquelles nous vivons en symbiose sont des témoins privilégiés de cet enchevêtrement. Elles participent à des transferts de gènes dont nous ne soupçonnons même pas la rapidité et l’ampleur. « En tant qu’individus, nous sommes déjà remplis de toutes sortes d’intelligences qu’on commence à découvrir. Sans parler du fait que n’importe quel être, n’importe quel brin d’herbe à côté de moi, est également une sorte de cathédrale cellulaire, un organisme sensible qui perçoit. Tout l’édifice de la vie sur terre grouille d’une intelligence énorme et biologique, et on en fait partie », raconte Jeremy Narby.

Un véritable tapis de vie, s’étendant d’à peu près 10 km en deçà de la croûte terrestre à 15 km au dessus, tissé des relations de tous les éléments qui le composent, serait alors traversé par des flots constants d’informations de différentes natures. Et nous sommes des perles entrelacées dans cette étoffe. « Nous sommes un système vivant ouvert, qui échange continuellement de la matière, de l’énergie et de l’information avec l’environnement. Le monde n’est pas en dehors de nous et nous ne sommes pas en dehors du monde », explique Erwin Laszlo. Ce que cela dit est que nous serions traversés de courants d’informations autres que purement humaines. « Notre sentiment d’unité n’est qu’une fraction de la multitude d’états théoriquement disponibles pour nous, et auxquels nous accédons en états modifiés de conscience. Donc il semblerait que ce dont nous faisons l’expérience, lorsque nous pensons être dans notre conscience individuelle, serait plus comme un raccourci. Cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas, d’une certaine manière, des individus. Mais je ne pense pas que nous soyons des individus comme nous pensons que nous le sommes », conclut Dorion Sagan. Notre conscience humaine, précieuse, nécessaire à notre cohérence, ne serait qu’un bout d’une vaste conscience à laquelle nous aurions aussi potentiellement accès via notre matière et nos sens. Avons-nous oublié d’écouter aussi le monde en nous ? 
Source : Inrees 

mardi 21 janvier 2014

Guy Corneau : « La maladie nous demande un effort amoureux »

Quelles sont nos capacités de réparation intérieures, et comment pouvons-nous nous connecter à elles afin de nous guérir ? D’après Guy Corneau, survivant d’un cancer, il nous faut commencer par renouer un lien d’amour et de joie avec nous-mêmes.
Psychanalyste québécois formé à l’Institut Carl Gustav Jung de Zurich, bien connu du grand public, Guy Corneau a été diagnostiqué en 2007 d’un cancer de grade 4, potentiellement terminal. Suivant différents traitements pour se soigner, à la fois conventionnels et holistiques, il a surtout contacté à travers cette épreuve la profonde nécessité de se reconnecter à la vie créative. Puissamment humain, son récit a impacté le public du congrès Nouvelle approche du vivant de Quantique Planète en novembre 2013. Témoin légitime qu’une guérison est possible, Guy Corneau nous parle de cet effort amoureux envers nous-même, que la maladie nous invite à faire.

Vous parlez de la maladie comme d’un signal pour nous réveiller à la vie
Oui. La maladie vient nous déranger et nous cherchons bien sûr à la guérir. Mais nous ne pouvons pas changer une chose en nous-mêmes, si nous ne sommes pas tout d’abord capables de la respecter et d’être à l’écoute de ce qu’elle veut dire. Qu’est-ce que la maladie vient éclairer ? Souvent elle parle d’une partie en soi que nous avons abandonnée, d’une partie de notre élan créateur qui est négligée, pour toutes sortes de raisons. Et si à la longue ces éléments-là ne sont pas écoutés, bien sûr ils se transforment en maladie pour que nous puissions les ressentir avec un peu plus d’acuité.
Donc je parle de la maladie comme faisant partie de la santé, comme une parole de l’intelligence intérieure, mais aussi universelle, qui vient nous interpeller. Car la maladie parle de toutes sortes de choses, de nos zones de fragilités personnelles certes, mais aussi de notre environnement, de nos lignées familiales et de la relation que nous entretenons avec tout ça. Les épreuves m’ont par exemple permis de trouver des ressources, autant extérieures qu’intérieures, que j’ignorais complètement. Notre corps est donc comme un témoin de notre union ou de notre désunion avec la vie. Il témoigne de notre rapport ou de notre absence de rapport avec l’unité fondamentale qui sous-tend notre monde. Les maladies sont des invitations à des retrouvailles avec la sensation, pas juste le savoir, mais la sensation, d’une union avec la vie en nous et autour de nous.

Qu’en est-il de nos capacités d’auto-guérison ?
J’ai découvert, à travers le cancer, que rien ne pouvait me sauver de moi-même. J’ai eu à sortir d’une attente irréaliste et magique, celle que la chimiothérapie, les médicaments, mon acupuncteur, mon homéopathe, mon énergéticien, mon tai chi, pouvaient me sauver. J’ai avant tout compris que toutes ces approches rassemblées constituaient un environnement soignant, favorable à l’éveil du médecin intérieur en moi. L’environnement soignant est absolument nécessaire pour stimuler nos mécanismes d’auto-réparation, mais il est important de prendre conscience que ces mécanismes viennent de l’intérieur. Les mécanismes de guérison sont constamment là, prêts à nous aider. Il n’y a pas besoin de les inventer. Tout en nous veut guérir et tout veut se régénérer. Il s’agit d’accompagner de notre volonté, de nos intentions conscientes, ce que la nature fait déjà.
Notre état intérieur est donc primordial dans cette remise en santé, pour ce processus de régénération. J’ai vu l’importance de renouer avec une présence à moi-même beaucoup plus respectueuse, tendre, qui amène inévitablement de la joie. Et c’est cette joie intérieure qui guérit. Elle donne le message à nos cellules qu’il y a de la vie, et nos cellules répondent en fabriquant de l’immunité, parce qu’elles veulent vivre.

Devons-nous donc agir sur notre état intérieur pour guérir ?
Notre état intérieur est la seule chose sur laquelle nous avons un peu de maîtrise. Nous avons structuré des façons d’être, des façons de faire, des croyances, des peurs, pour éviter l’impact de la répétition des blessures. Donc chez chacun, une personnalité s’est mise en place à notre insu, au départ parce qu’il fallait survivre. Mais avec le temps cette personnalité devient aussi une prison, elle se rigidifie. Alors nous cherchons le bonheur et l’ouverture, mais en même temps, nous craignons de nous ouvrir. Nous voulons changer mais ne pas bousculer notre zone de confort. Du coup, sans vraiment le vouloir, nous sommes aussi beaucoup dans la fermeture.
Donc oui, il faut agir sur nos états intérieurs pour stimuler la vie et nos capacités de guérison qui n’attendent que nous. Je ne dis pas que c’est facile, mais nous sommes beaucoup plus que le petit personnage auquel nous nous sommes identifiés. Donc ça commence par se concevoir comme un ensemble énergétique intelligent et en évolution, qui donne naissance à l’être que nous sommes, et qui est connecté au monde et à d’autres champs énergétiques intelligents visibles ou invisibles. Il faut élargir le connu pour se redécouvrir, et redécouvrir la réalité dans laquelle nous baignons. De toutes façons, si nous restons avec nos rigidités nous allons mourir avec elles alors qu’il est peut-être encore temps de suivre le chemin de la vie, de retrouver la fluidité. Mais c’est vrai que ça va toujours demander une sorte d’effort parce que le personnage a prouvé son efficacité par rapport à la survie, et on y est attachés. Et la peur de ne pas être aimé est aussi très ancrée en nous. Une voix nous dit « si tu changes, si tu oses autre chose, on ne va plus t’aimer, tu vas être rejeté, tu vas de nouveau souffrir ». Changer nous demande un effort amoureux envers nous même.

Il y aurait un choix de vie à réitérer constamment ?
Oui, petit à petit, nous apprenons à dépasser les peurs et les rigidités. Cela demande une attention consciente pour être en mesure de choisir la joie, l’amour, l’ouverture. C’est pour cela que les tibétains parlent du guerrier de lumière. Nous devons choisir et cultiver nos états intérieurs, et les nourrir. Vous pouvez choisir aujourd’hui d’aller vers la sérénité et tenter de rester dans cette position intérieure, qui est joyeuse et qui est tranquille en même temps. Et là, toutes sortes de choses vont venir vous percuter. Toutefois, à chaque fois, vous allez choisir de retrouver votre axe de sérénité consciemment. Peut-être faudra-t-il le faire 100 fois dans la journée pour que ça s’installe de façon plus permanente.
C’est un peu comme faire du sport, même si on sait que c’est bon pour nous, il y a toujours un petit effort à faire. Je pense que la chose la plus radicale qui puisse arriver sur notre chemin c’est de pratiquer un amour sans conditions et sans attentes, de pratiquer une joie sans raison, comme une offrande à l’univers. Peu importe ce qui arrive aujourd’hui, je choisis d’être joyeux et c’est une sorte d’ascèse. Ce qu’il faut comprendre c’est que ce choix, qui demande une auto-discipline, est au final un cadeau que l’on se fait à soi-même. Et ce cadeau, personne d’autre que nous ne peut nous l’offrir.

Plus d’informations
Revivre !, Guy Corneau
Editions Les liens qui libèrent (Janvier 2011 ; 305 pages)



Le meilleur de soi, Guy Corneau
Éditions Robert Laffont (Mars 2007 ; 312 pages)







Source : Inrees

mercredi 21 août 2013

Enquêtes extraordinaires sur M6 le 21 aout 2013, dès 20h50

 Désormais visible en replay : www.m6replay.fr

Cet été, Enquêtes extraordinaires revient sur M6 pour une 2e saison exceptionnelle. Découvrez 3 nouveaux documentaires lors d’une nuit spéciale le 21 aout 2013 dès 20h50. À n’en pas douter, l’extraordinaire est réellement autour de nous…

 
Après avoir été repoussée de quelques semaines, la première partie de la Saison 2 d’Enquêtes extraordinaires sera finalement diffusée mercredi 21 aout prochain. Une soirée placée sous le signe de l’extraordinaire, avec 3 documentaires inédits diffusés dès 20h50 sur M6, allant de l’énergie de la terre à la question extraterrestres (OVNI et rencontres rapprochées). Peut-on guérir son habitat ? Comment réagir face à certaines déclarations de pilotes ayant observé des phénomènes spatiaux non-identifiés ? Se peut-il que nous ne soyons pas seuls dans l’Univers ?

Ecrits par Stéphane Allix et Natacha Calestrémé, et réalisés par Natacha Calestrémé, ces films donneront la parole aux scientifiques mais aussi aux témoins, à ces femmes et ces hommes qui vivent des expériences hors normes, tout en privilégiant le sérieux de la démonstration. Dans le courant de l’automne, 3 autres thèmes suivront : la mort, la réincarnation, ainsi que l’énergie des guérisseurs.

Ne manquez donc pas cette première nuit de l’extraordinaire, le 21 aout 2013 dès 20h50 sur M6 !

Le détail de la soirée du 21 août


20h50 : Les énergies qui traversent nos maisons (60 minutes - inédit)
Il existe des lieux où l’on dort mal, où l’on travaille mal, où l’on est toujours fatigué. Et si cela s’expliquait par une énergie liée à la terre et à l’activité des hommes ? Du Feng-shui aux sourciers en passant par les géobiologues, enquête sur les pratiques qui « guérissent » nos lieux de vie.

22h05 : Ils ont vu des ovnis (60 minutes - inédit)
Les OVNI existent ! Loin d’être une affabulation, cette affirmation résulte de décennies d’observations et d’investigations, au plus haut niveau de l’Etat, dans plusieurs pays. Pilotes, officiers, hauts responsables en témoignent. Gros plan sur une réalité qui bouscule nos schémas de pensée.

23h20 : Contacts avec des extraterrestres (60 minutes - inédit)
Des personnes en contact avec d’autres intelligences ? Difficilement concevable. Et pourtant les plus grands psychiatres se sont penchés sur la question. Ces témoins ne sont pas fous. Et que penser de ceux qui vivent ces expériences à plusieurs, au sein d’une même famille ? Enquête sur un phénomène étrange.

00h30 : Le 6e sens (90 minutes – rediffusion Saison 1)
L’homme a-t-il des capacités au-delà de ses cinq sens, la vue, l’ouïe, le toucher, l’odorat, le goût ? Les scientifiques répondent oui. Un sixième sens qui comprend télépathie, voyance et prémonition. Nous découvrons ces hommes et ces femmes qui, plusieurs fois dans leur vie, ont eu la prémonition d’un accident, d’une catastrophe aérienne, ou ont vécu une expérience étrange de transmission de pensée. Nous en serions tous capables, comme nous le montre Maud Kristen, célèbre voyante, avec une vingtaine d’étudiants. Des capacités tellement répandues qu’elles étaient utilisées par la CIA en matière d’espionnage

Source : ww.inrees.com