vendredi 25 octobre 2013

Gravity : êtes-vous prêt pour l'expérience ?

Peut être pas le chef-d'oeuvre annoncé par certaines critiques, à cause, sans trop en dire, d'un choix de développement scénaristique qui fait perdre de la force au récit dans la dernière partie du film (mais ne suis-je pas en train de chipoter là ?). Mais une expérience cinématographique intense et vraiment impressionnante. Un huit clos, paradoxalement, en plein espace ouvert qui implique totalement le spectateur grâce à une 3D qui est loin d'être ici un gadget mais une prouesse technique entièrement au service du récit. Contemplatif, immersif et tendu, un film qui vaut plus que le détour, à voir absolument en 3D et de préférence en version originale. Difficilement concevable d'ailleurs ici de voir ce film présenté uniquement en VF dans pas mal de cinémas....








samedi 19 octobre 2013

Masqué ou casqué, tel est le héros de 2014

Deux films à l'honneur ce matin dans l'émission Aura tout vu sur France inter. "Nos héros sont morts ce soir" de David Perrault et "Gravity" d'Alfonso Cuaron.

Avec "Nos héros sont morts ce soir" le réalisateur David Perrault a voulu remettre de la poésie et du merveilleux dans le cinéma français. Sans copier le modèle américain mais en se reconnectant à la mythologie française dans ce domaine, en faisant référence aux univers de Franju, Feuillade et même Cocteau.


Après 4ans et demi de travail le réalisateur Alfonso Cuaron quand à lui a souhaité proposer au public une expérience d'immersion spatiale, dans laquelle le spectateur n'aurait plus l'impression de regarder l'écran mais d'y être projeté, de devenir le 3ème astronaute de l'aventure.

Pour ce film il s'est inspiré de "Duel", "Vanishing point", "Runaway Train" et surtout "Le condamné à mort s'est échappé" de Robert Bresson qui serait le véritable modèle du film.




lundi 14 octobre 2013

1er Bilan de la rentrée des séries Tv américaine

 
"Saison 1, épisode 1" revient sur les séries les plus attendues de la rentrée américaine, avec une table ronde critique, pour évoquer celle dont tout le monde parle, Marvel Agents of S.H.I.E.L.D.

Au menu également The Blacklist, The Crazy Ones, The Michael J. Fox Show et les coups de coeur de la rentrée US. Mais aussi Bates Motel et Louie, qui arrivent en France, et les fins de Dexter et de Breaking Bad !










vendredi 11 octobre 2013

Laisser faire et admettre ce qui est juste


"Du matin au soir, le monde nous sollicite vers l'extérieur, ce monde qui veut être reconnu et maîtrisé. Notre être, lui, nous sollicite en permanence de et vers l'intérieur. Le monde exige de faire, sans cesse. L'être nous demande tout simplement de "laisser faire" et d'admettre ce qui est juste." 

Karlfried Graf Dürckheim





mercredi 9 octobre 2013

Sentiment d'éternités - Quand la vie s'arrête...


Dans ce beau documentaire intime et touchant, nous partons à la rencontre d'hommes et de femmes qui ont accompagné des proches lors de leurs derniers instants, ou qui ont vécu ce qu'on appelle une expérience de mort imminente. Pour les uns comme pour les autres ces expériences les ont transformés...




Présentation de l'INREES : Entre peur et curiosité, notre société hésite à s'aventurer à sa rencontre... La mort. Comment accueillir cet instant qui remet en question notre existence ? Certaines femmes et certains hommes, bouleversés par cette confrontation extraordinaire aux frontières de la vie, ont changé leurs regards sur cette inconnue et nous racontent leurs histoires profondément transformatrices. Portraits croisés d'un éditeur devenu prêtre, d'une journaliste devenue hypnothérapeute, d'une assistante de direction devenue médium...
Avec la psychologue Marie de Hennezel et le médecin Jean-Jacques Charbonier.

lundi 7 octobre 2013

Le tigre menacé par la Deutsche Bank

Trois tigres du Bengale autour d'un point d'eau
 Les tigres ont besoin de vastes territoires pour survivre (photo: D. Mukherjee / Greenpeace) 
L'entreprise publique indienne Coal India a engagé la Deutsche Bank et trois autres établissements financiers internationaux afin de pouvoir mettre en œuvre ses projets miniers pharaoniques. Leur mission : vendre en bourse ses actions pour une valeur globale de 1 milliard de dollars US.

Coal India n'est pas seulement le plus grand producteur de charbon de la planète, c'est aussi l'un de ses pires entrepreneurs : non content d‘expulser les populations locales et de détruire l'habitat naturel du tigre du Bengale, le groupe minier fait même travailler les enfants.

Treize mines et de nombreuses centrales à charbon sont projetées dans l'Inde Centrale. Selon une étude réalisée par Greenpeace India sur les conséquences de ces projets miniers, un million d'hectares de forêts tropicales pourraient disparaitre et au moins dix réserves naturelles où vivent les tigres du Bengale seraient menacées.

Mandaté par une des filiales de Coal India pour répondre aux questions environnementales, M. Shinde réduit les problèmes posés par ces projets en une formule laconique : « Nous devons choisir si nous voulons avoir de l'électricité ou des tigres ». Les habitants et les défenseurs de l'environnement indiens réclament depuis longtemps l'arrêt de l'expansion des mines de charbon.

La Deutsche Bank a fait son choix depuis longtemps pour le charbon et contre le tigre. Sa direction a certainement espéré que son soutien à une entreprise aussi peu scrupuleuse que Coal India passerait inaperçu. C‘est raté. Seule la pression populaire peut encore obliger les dirigeants de la la première banque allemande à faire marche arrière.

Demandons à la Deutsche Bank de mettre fin à ses relations d'affaires avec Coal India afin de ne pas exacerber la destruction de l'habitat naturel du tigre du Bengale : www.sauvonslaforet.org


dimanche 6 octobre 2013

Vivre poétiquement avec Gabriel "Mwènè" Okoundji

Le poète regarde le monde, colle son oreille au sol pour mieux capter les bruits de l'univers. Lorsque j'entends parler de crise, je me dis que ce mot m'est totalement étranger. Crise de quoi ? La crise est constitutive de l'être humain. De la civilisation, de l'univers. Tout ce que je vois autour de moi, c'est, en fait, une crise de l'humain qui échoue à vivre son humanité en harmonie avec l'environnement. Tout le reste n'est que chahut. Nous sommes comme des apprentis sorciers qui ne savent plus de quel côté ils doivent se tourner.


Quel savoir nous manque-t-il ?
Le savoir est inutile à celui qui ne possède que cela. La vie d'un être humain, ce n'est pas son cerveau, c'est son cœur. Le cœur qui bat, bat dans le langage de l'émotion. C'est seulement en partant de l'émotion que l'on peut découvrir l'autre dans sa réalité, sa force et sa faiblesse. Il est temps de reconnaître le droit à la fragilité plutôt que de maintenir l'illusion de la toute-puissance. Le vrai savoir, c'est ce que j'appelle l'initiation. Initier, c'est apprendre à donner le savoir dans cette dimension qui apporte à l'homme la bonté de l'univers. Être initié, c'est apprendre à recevoir le don de cette connaissance, de telle façon qu'il n'y ait pas quelqu'un au-dessus et quelqu'un au-dessous. Car aucun homme, aucun peuple, n'a le monopole du savoir.

Vous parlez très souvent d'Ampili et de Pampou, qui ont été vos initiateurs. Qui étaient-ils ? Ampili était une conteuse. C'était aussi ma tante maternelle. Quand j'étais enfant, la télévision n'avait pas encore envahi les villages africains. La parole des anciens revêtait une grande importance. Ampili avait le don magique du verbe. Elle nous parlait autour du feu. C'était comme si les bulles d'émotion circulaient dans l'univers. Elle nous donnait tout cela pour que nous puissions garder plus tard la sensibilité d'être au monde, pour que nous puissions apprécier la bonté de l'univers. Ampili m'a ainsi appris quantité de choses.

Par exemple ?
Que le monde entier repose sur les genoux d'une fourmi. Elle m'a appris qu'un arbre sans écorce est un arbre blessé, que toute racine n'a qu'un tronc. Je n'aurai jamais assez de mots pour lui rendre hommage. Pampou était un vieux au sens noble. J'étais allé le voir avec l'insolence de la jeunesse qui croit savoir. Dès lors que je lui ai dit « Je suis ton élève », il m'a appris que tous les chemins ne mènent pas à Rome, mais à la mort. Mais, avant la mort, il y a la vie. Il m'a appris à écouter, en l'oiseau qui pleure, les palpitations de mon cœur et à entendre du vent, le souffle de tous les bruits de la terre. Les liens de l'homme avec la nature sont une évidence. Je parle parfois le même langage que les gens de la Dordogne ou des Landes. Avec des mots différents, on nous a appris que l'homme, l'arbre, l'animal ne sont qu'une même matière.

Sauf que l'homme doit faire l'épreuve du malheur…
Au Congo, on ne dit pas que le coq chante. Il pleure. Il pleure parce que le monde est divisé en deux parties : le visible et l'invisible. Lorsque les ténèbres s'avouent vaincues, le coq psalmodie cet instant. Il pleure la disparition du monde invisible de la nuit, qui s'évanouit sous la protection des ancêtres, et l'arrivée du monde visible, qui va livrer l'homme à la course perpétuelle dans laquelle nous sommes. Dès que nous nous levons le matin, nous sommes dans la tyrannie du temps. Il nous faut courir sans cesse après un présent qui nous échappe toujours. Intellectuellement, les gens savent que cette course est folle. Mais ils continuent.

Pourraient-ils y échapper ?
Il faut essayer de décrocher de temps en temps. En Afrique, on dit que seules la patience et la lenteur garantissent l'éternité du chemin. On ne peut pas bâtir une maison en une seule journée, éternellement être le plus fort. Ce n'est pas pour rien que nous sommes devenus de très grands consommateurs de tranquillisants ou de somnifères. Le mot « peur » a disparu de notre vocabulaire au profit du stress et de l'angoisse. Il est normal que l'on ait peur, de l'orage, de la nuit, des dieux. Cette peur naturelle est devenue une peur de ne pas réussir, de ne pas pouvoir être au top. C'est à tout cela qu'il faut essayer d'échapper, en ayant ce que j'appelle une vision poétique de la vie.

Comment réintroduire du poétique dans nos vies ?
L'homme doit manger, se soigner, etc. Mais a-t-il besoin de cette société de consommation qui, à un moment donné, nous a échappé ? Vivre poétiquement, c'est ce que Stéphane Hessel appelle s'indigner. C'est résister, insister. Insister, c'est se dire que lorsqu'on n'a plus le choix, il reste la volonté. Pampou m'a appris que la volonté est le seul fétiche efficace de l'homme. Vivre poétiquement, c'est avoir la capacité de prendre son temps. De ne pas avoir peur du vide, du chaos. De ne pas avoir peur d'avouer sa faiblesse. De se dire que le bien-être matériel n'est pas synonyme du bien-être mental. Vivre poétiquement, c'est aussi respecter la nature. Ce n'est pas être écolo, dire « Je vais éteindre la lumière et trier ». C'est avoir conscience que nous ne formons qu'un avec l'univers, et qu'en prenant soin de nous-même, nous prenons soin des autres et du monde qui nous entoure, ou inversement.

Source
: Journal Sud Ouest - article découvert sur  le site de phytospiritualité

Gabriel Okoundji a été étudiant à Bordeaux. Il travaille à l'hôpital comme psychoclinicien et vit à Bègles, dans une maison où s'entassent les souvenirs ramenés d'Afrique.




mercredi 2 octobre 2013

Sleepy Hollow, mystères et brouillard de saison


Le 1er épisode de la nouvelle série de la Fox est plutôt très bien réalisé, avec des effets spéciaux réussis, un ton décalé et de l'humour qui donne une cohérence à un ensemble qui prend des allures de grands n'importe quoi paranormal assez génial et qui passerait difficilement sans un deuxième degré voire troisième degré... totalement voulu ou non cela reste encore à déterminer.


Tim Mison qui joue Ichabod Crane incarne parfaitement le personnage et donne une vraie crédibilité au délire général. Pas mal Flippant sur la fin, un 1er épisode qui donne clairement envie d'en voir plus.

En cette période automnale où le brouillard s'installe le soir et recouvre villes et campagnes au petit matin, une série qui colle bien à la saison....A voir si la suite tiendra ses promesses !