lundi 7 décembre 2009

Grippe A H1N1: valse des morts pour attiser les peurs. Dialectique des contraires entre l'apocalypse des scientistes et l'hécatombe des antivaccinalis

La raison et la science sont les grands perdants dans cette valse des morts revendiqués par les deux extrêmes. Mais au-delà Danse macabre2.jpgdes réactions paranoïdes, comment s'étonner de la méfiance du public envers l'expertise et les autorités sanitaires, lorsqu'on lit certaines estimations apocalyptiques "prévoyant" (sic) 65.000 morts pour la Grande-Bretagne? 30.000 en France, 90.000 aux Etats-Unis. Comment s'étonner de ce rejet lorsqu'on apprend que le CDC (Centers for Disease Control and Prevention des Etats-Unis) a brusquement changé sa façon de compter les morts, ce qui a pratiquement triplé leur nombre?

Des 65.000 morts britanniques, il en restait 154 le 10 novembre, alors que l'activité épidémique commençait déjà à baisser. Cette baisse se confirme dans plusieurs pays.

Mais les estimations des décideurs politico-sanitaires conseillés par des experts manifestement plus fortiches en conflits d'intérêts qu'en science sont bien pâles par rapport à celles des complotistes antivaccinalistes, selon lesquels quelques puissants voudraient exterminer jusqu'à un quart de l'humanité - soit par une grippe produite en laboratoire soit par la vaccination... Avec la variante de l'introduction de nanoparticules et / ou puces RFID chez tout le monde, pour un contrôle de la population à distance... Et même des experts considérés comme raisonnables ont pu prévoir jusqu'à 60.000 victimes d'effets secondaires des vaccins. Madame Soleil à l'honneur, en version apocalypse...

Une telle annihilation des capacités critiques de la raison par l'appel aux affects immédiats, aux peurs, aux réflexes des tripes n'est pas nouvelle et doit être située dans un contexte plus large. En réfléchissant au fait que son meilleur terroir nourricier est le scientisme. Je me demande si l'Ecole de Francfort n'est pas, en fin de compte, la seule dont le "savoir prévisionnel" - à ne pas confondre avec des chiffres, car il concerne les limites morales à imposer aux sciences - risque d'être confirmé par la réalité. Depuis les années 30, les Francfortois et leurs "descendants" renvoient dos à dos l'irrationalisme et le scientisme, comme autant de formes interdépendantes de destruction de la raison.

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1 commentaires:

Unknown a dit…

Lorsque des scientifiques se comportent comme des religieux, ils favorisent l'obscurantisme.
Un vaccin doit être testé efficacement : effets secondaires, efficacité, avant d'être proposé à la population et son suivi ultérieur : effets secondaires (en fonction de prédispositions)rigoureux.
Les effets de la maladie, doivent aussi être déterminé précisément, en septembre nous savions déjà (épidémie dans l'hémisphère sud) que la grippe a était plus contagieuse mais moins mortelle qu'une grippe "normale" pour que le citoyen puisse connaître les avantages et les risques de tel ou tel vaccins avant de prendre sa décision.
Tant que des scientistes proposeront un médicament ou une nouveauté, de la même façon qu'un gourou par ce qu'il croit avoir raison ou dans un but mercantile (ce qui semble être le cas pour la grippe a)les obscurantistes auront de beaux jours devant eux.

En débitant souvent n'importe quoi ces obscurantistes favorisent en retour les scientistes en decridibilisant les lanceurs d'alerte (effets cancérigènes des nanoparticules ou restrictions des libertés dans notre socièté)