L'Union européenne, qui souhaite préserver le climat avec des carburants respectueux de l'environnement, mise avant tout sur les "biocarburants". Elle augmente toujours plus leurs taux d'incorporation dans l’essence et le gazole. Sur les 14 millions de tonnes d'agrocarburants incorporés chaque année dans l'UE, 1,9 millions proviennent de l'huile de palme.
Ainsi 700.000 hectares de plantations sont nécessaires pour la consommation annuelle de l'UE en agrocarburants à base d'huile de palme. Bien que les plantations de palmiers à huile détruisent les forêts tropicales d'Asie et l'habitat naturel des orangs-outans, l'UE a décidé de classifier l'huile de palme comme carburant produit de façon "durable".
Défenseurs de l'environnement, experts en développement et scientifiques alertent depuis longtemps sur l'impact environnemental global et désastreux des "biocarburants". Même les études commandées par l'UE les accablent : elles démontrent que les carburants à base d'huile de palme, de soja ou de colza sont autant voire plus nocifs que les combustibles fossiles à base de pétrole.
La raison aurait voulu que l'Union européenne mette fin immédiatement à sa politique pro-agrocarburants. Mais les lobbies industriels font pression pour profiter de ce marché coûte que coûte : il en va de 10 milliards d'euros de subventions publiques annuelles pour les "biocarburants" dans l'UE.
Le Parlement européen est en train de débattre sur l'avenir des "biocarburants". La Commission de l'industrie, la Commission de l'environnement et le Parlement en séance plénière se réuniront respectivement les 20 juin, 10 juillet et 10 septembre 2013 pour voter sur le sujet.
Demandons aux décideurs européens de mettre enfin un terme à la politique de soutien de l'UE aux agrocarburants : www.sauvonslaforet.org
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