"J’ai
une pratique quotidienne, je médite régulièrement, après, je vis comme
tout le monde, je vais travailler. Mais à l’intérieur de moi-même, je
suis imprégnée. En fait, rien n’est acquis une fois pour toutes. Je suis
nonne, mais cela se réalise durant toute sa vie.
On réalise son engagement avec sa pratique.
C’est
imperceptible. Des choses changent à l’intérieur de moi. On devient
plus présent à la vie, plus éveillé. Le rapport aux situations de la vie
change. Lorsqu’on vit une situation, une émotion, c’est une expérience
de la vie et pas toute ma vie. Par exemple, l’expérience de la
souffrance, qu’on rencontre dans la méditation, nous permet de nous
familiariser avec elle.
Si
on accepte la douleur, si on lâche, on se rend compte qu’il n’y a pas
que la douleur et qu’elle ne va pas durer. Dans la vie, c’est la même
chose: si je m’accroche aux choses, ça ne va pas, je souffre. Le but est
d'acquérir la liberté intérieure. Si j’accueille ce qui arrive et ce
que je ressens, comme le flux des pensées pendant la méditation, je
vivrai les événements beaucoup mieux...
Prenons
l'histoire bouddhiste de la tasse de thé qu'on remplit: quand la tasse
déborde, le maître dit au disciple étonné: «C’est comme ton esprit. Il
faut le vider pour qu'il puisse accueillir ce qui vient.» Les ateliers
sont un espace, un moment privilégié. Je souhaite que cela nourrisse les
personnes âgées dont je m'occupe, que ça les aide à entrer en contact
avec elles-mêmes. Je travaille à les amener au moment présent, à la
conscience de soi et de l’autre, pour leur permettre d’être plus
présentes à elles-mêmes. Si on est à l'écoute de soi, on subit moins.
C'est ce que j'essaie d'apporter aux personnes âgées: les amener à
revenir à elles-mêmes... "
Maria Teresa Vuillemin et le zen par supervielle
Découvert sur : le site de Phytospiritualité
dimanche 14 avril 2013
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