Le débat actuel sur l’avenir du système des  retraites se base entièrement sur les scénarios établis par le Conseil  d’Orientation des Retraites (COR). Ces scénarios sont ils eux mêmes  basés sur des hypothèses crédibles, sur des modèles durables ?
Ils reposent sur des projections à 40 ans basées sur la poursuite du  même type de croissance, le même modèle de production et de  consommation,
les mêmes concepts de PIB que dans les 40 années qui nous  ont précédées.
 Mais nous savons aujourd’hui que ces modèles nous mènent droit au  mur. Crise de la biodiversité, emballement climatique, fin des énergies  fossiles,
crise alimentaire, explosion des inégalités…
 L’explosion programmée à court terme du prix du pétrole et l’atteinte  des limites de la planète rendra en outre impossible la poursuite de  ces modèles (ici un documentaire qui aborde tous  ces sujets, qui offre un état des lieux alarmant, mais aussi de  véritables solutions d'avenir qui donnent espoir : la 11 ème heure - produit par Leonardo Di Caprio)
 Dés lors, les scénarios envisagés par le COR perdent toute crédibilité et tout intérêt.
 De même, le remède proposé par le gouvernement et le MEDEF, à savoir  travailler plus, plus longtemps et plus vieux, ne peut qu’empirer la  situation. Est il réaliste de proposer de travailler plus, ce qui veut  dire dans notre cas de figure produire plus, alors que nous dépassons  déja les limites actuelles de la planète sur laquelle nous vivons ? Le gouvernement et le MEDEF veulent nous faire croire que l’on dispose  d’une planète B !
 Il est urgent de jeter à la poubelle la feuille de route actuelle du  gouvernement, et de commencer à envisager les choses de manière sérieuse  et responsable.
Nos solutions se veulent cohérentes, réalistes et ambitieuses, que ce  soit pour limiter au maximum la crise écologique, pour combattre les  inégalités sociales ou pour répondre au problème des retraites.
Elles passent par l’augmentation de la durabilité des productions et  non leur croissance quantitative, le partage radical des richesses, le  développement des services non marchands (santé, culture et sport,  transports collectifs, soins pour tous…) et celui des richesses non  économiques (liens sociaux, participation citoyenne, culture  populaire…).
Mieux partager le gâteau et en changer la recette :
 Comme le dit l’économiste Jean Gadrey « Dans une économie  d’abondance, lorsque les ingrédients du gâteau vont manquer à force de  vouloir le faire grossir, lorsque son contenu devient toxique, et alors  que l’obésité consumériste se répand, il nous faut des gâteaux sains,  bons et mieux partagés. Sans parler des gâteaux non monétaires :  extension de la gratuité et de la réciprocité des échanges, de la  convivialité et de bien d’autres ingrédients du bien vivre qui  concernent tout particulièrement les retraités. »
 « La retraite à 60 ans reste un outil majeur à la fois de partage  du temps de travail (quand il y a quatre à cinq millions de personnes au  chômage ou en sous-emploi) et de relativisation de l’emprise excessive  du travail et de l’économie sur la vie et la nature. »
 A nous de la défendre sans aucune concession, en participant tous et  toutes à la journée d’action contre cette réforme des retraites !
 .............................
 Signataires :
 Maixan Arbelbide, retraitée ; Marie Arthuys, artisanne ; Ramuntxo  Clausell, jardinier ; Iban Grossier, ingénieur BTP ; Claude Guignabert,  retraité ; Mattin Ihidope, animateur ; Daniel Junquas, retraité ; Adrien  Kempf, technicien agricole ; Camille Ogouz, secrétaire ; militant(e)s  de Bizi !
Source : http://www.bizimugi.eu/?page_id=3
En complément : 
Retraites vertes - article de Hervé Kempf
Travailler une heure par jour - un livret au titre provocant de l’association Bizi qui propose des pistes de réflexions très intéressantes
lundi 18 octobre 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)



0 commentaires:
Enregistrer un commentaire